Vendredi 25 novembre après midi, à la demande une fois de plus d’une partie de la coopération mutualité, ou ce qu’il en reste, était à nouveau présenté le dispositif d’accompagnement des paysans en difficulté, voulu par la Chambre d’agriculture de la Haute-Vienne. Ce dispositif sera déployé sous la forme d’une association qui devra collecter des fonds auprès d’Organisation Professionnelles Agricoles (banques, assurances, syndicats, associations…), à l’amont et l’aval des fermes et des collectivités locales…

Le but de cette association est d’aider rapidement lors d’une avarie sur une ferme, allant de l’accident de travail jusqu’au suicide, tout en accompagnant financièrement lors de situations économiques difficiles .

Alors que certains membres présents dans la salle ont compris l’intérêt de ce dispositif et souhaitent l’abonder, conscients des responsabilités de chacun dans le mal être des paysans, d’autres ont fait preuve d’une mauvaise foi écœurante à la limite de l’indécence !

Comment, lorsqu’on est élu, directeur ou agent de structures dont l’existence même dépend financièrement et directement de l’activité agricole, ne pas consentir à donner pour aider ceux qui nous font vivre ? Alors que la MSA, les banques, les assurances, brassent des millions d’euros, paient grassement leurs directeurs et leurs chefs de services avec des salaires à plusieurs milliers d’euros mensuels, un 13ème, un 14ème mois, voire plus, complétés avec des avantages divers et variés (mutuelle, primes à l’intéressement, retraites complémentaires très avantageuses…), indemnisent outrageusement les élus, sans parler des voyages gratuits et autres privilèges coûteux , comment ces structures et ces entreprises peuvent-elles refuser de donner 1500€/ an pour un dispositif solidaire/pour une cause de bien public ?

Que dire du représentant du conseil départemental de Haute-Vienne ? Un « courant d’air », qui émarge aux réunions, reste 30 minutes puis disparaît et, pour se dédouaner, dit ne pas avoir reçu les documents relatifs au dispositif et par conséquent ne peut se prononcer ? Certainement aucune relation avec le fait qu’il travaille pour Groupama, même si certains de ses collègues diraient qu’ils ne le croisent que très rarement.

Que dire de la directrice et de l’élu MSA, parachutés à cette réunion, qui ont été incapables d’expliquer le fonctionnement de la cellule agri-accompagnement au sein de laquelle ils siègent, tout en affirmant que la MSA est irréprochable en qualité d’accompagnement… Nous n’avons pas les mêmes sons de cloches de la part des paysans !

Que dire de la présidente du service de remplacement qui n’a pas jugé utile d’être présente, mais qui passe son temps à nous rappeler tout le mal qu’elle pense des auto-entrepreneurs, qui sont souvent les plus réactifs face à des situations urgentes et surtout moins chers ! Et ne parlons pas de son mari, président de la FDSEA, plus intéressé par la préservation de son pouvoir d’achat que par le sort de ses collègues et qui explique qu’il ne faut surtout pas aider son voisin paysan ! Certainement, une fois que le malheureux aura disparu, le terrain et la ferme se vendront pour faire le bonheur d’un copain voisin ?

Et que dire également du positionnement de la Safer à ce sujet ? Certainement que la disparition de notre collègue Jean François a été vite oubliée ?

À la CR 87, nous soutenons et abonderons le dispositif. Chez nous, les élus ne sont pas rémunérés, nous fonctionnons financièrement à 99 % grâce à nos adhésions. Nous sommes le syndicat qui a le moins de subventions du conseil départemental de Haute-Vienne.

Chez nous, la solidarité n’est pas qu’une façade !

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