La CR 47, la Chambre d’Agriculture, une majorité des organisations professionnelles agricoles, Terre du Sud, plusieurs OS, les Cuma, de nombreuses OP, les entrepreneurs de travaux agricoles et les transporteurs entament ce matin le blocus de la ville d’Agen dans le but d’être entendu par le pouvoir politique et les services de l’Etat sur les divers points énumérés ci-dessous.
- Quand l’état décide de classer 80% des surfaces agricoles du département en zones vulnérables sans fondement
- Quand un agriculteur poursuivi par la Police de l’eau (ONEMA) pour des faits dérisoires comparait au tribunal tel un criminel,
- Quand on devient un hors-la-loi pour avoir effectué des travaux d’entretien de fossés, de cours d’eau,
- Quand l’irrigation est remise en cause par idéologie,
- Quand créer des réserves d’eau devient un délit écologique,
- Quand l’eau de la Garonne devient propriété d’EDF et que l’on taxe à tout va les irrigants pour une ressource partagée qui est loin d’être rare,
- Quand on ne peut plus récolter les fruits à l’aide d’une échelle,
- Quand la MSA nous ponctionne à hauteur de 43% de nos revenus bruts pour une couverture sociale des plus faibles chez les agriculteurs (indemnités maladie, accident, retraites dérisoires…),
- Quand les agriculteurs doivent subir des contrôles en tout genre par une administration suspicieuse,
- Quand on invente de la pollution d’origine agricole là où il n’y en a pas (nitrate),
- Quand on oblige les agriculteurs à suivre un calendrier de travail dicté par l’administration ne tenant pas compte des conditions climatiques et pédologiques locales (zones vulnérables, couverts inter-cultures),
- Quand on nous invite à des réunions de concertation sans tenir compte de notre avis nourri pourtant d’expérience et de savoir,
- Quand on saborde l’apprentissage au nom du principe de précaution, en oubliant de donner aux entreprises les moyens d’assurer le renouvellement des générations,
- Quand on prétend réformer le soutien à l’installation des jeunes en complexifiant le système, en incitant les jeunes sur des voies dénuées de bon-sens et de rentabilité,
- Quand il nous faut payer pour emprunter la voie publique pour transporter nos marchandises (écotaxe),
- Quand l’écologique s’affranchit du bon sens et verse dans le dogmatisme,
- Quand le gouvernement étouffe les forces vives de la nation,
- Quand on assiste à une soviétisation de notre agriculture (qui ne nourrissait pas son peuple),
- Quand les agriculteurs, les paysans ne peuvent plus exercer leur métier librement, dignement,
- Quand plus aucune discussion n’est possible,
Les agriculteurs, les paysans se révoltent !!!
Tant qu’une abrogation des zones vulnérables de l’ensemble du département ne sera pas acceptée, le blocus ne sera pas levé.