L’arrêté fixant les montants des indemnisations des animaux abattus dans le cadre des abattages diagnostics a enfin été revu. C’est une véritable avancée, puisque certains montants n’avaient pas été réévalués depuis 2009 (1). La Coordination Rurale 24-Mouvement Paysan prend acte de ces revalorisations et considère cette évolution comme une prise en compte des efforts des éleveurs pour lutter contre la tuberculose bovine.

En effet, il n’était plus acceptable que les éleveurs soient contraints de faire abattre des animaux dans l’intérêt collectif, sans compensation à hauteur de la valeur des animaux. La CR 24-MP estime que cette revalorisation concourra à une meilleure acceptabilité des mesures de surveillance qui impactent fortement le département de la Dordogne depuis des années. L’État consent ainsi un effort financier non négligeable (de l’ordre de 3,5M d’€), il faut le reconnaitre, mais pour la CR, c’est avant tout un investissement sur l’avenir.

La Coordination Rurale déplore cependant que ce décret ne soit pas rétroactif pour le début de la campagne de prophylaxie 22/23 et elle espère fortement que la DDCSPP de Dordogne interviendra afin que tous les éleveurs soient traités et indemnisés de manière équitable. De nombreux éleveurs ont fait l’effort de réaliser leur prophylaxie en début de campagne, il parait donc approprié que leurs abattages diagnostics soient indemnisés sur les mêmes bases. La CR espère que conformément à ses engagements, l’État proposera prochainement des modalités d’indexation des montants des indemnisations en fonction des cotations, pour être au plus près de la valeur des animaux.

Les montants des indemnisations ont été revalorisés entre 100 et 600 € selon les catégories d’animaux répondant ainsi à la demande unanime de la filière :

  • bovins non inscrits de 6 semaines à 12 mois : 900 € + 100 €
  • bovins non inscrits de 12 mois à 24 mois : 1 400 € + 500 €
  • bovins non inscrits de plus de 24 mois : 1 900 € + 600 €

 

(1) : l’arrêté du 6 août 2018 avait créé une catégorie d’âge intermédiaire qui avait permis de revaloriser les animaux âgés de 12 à 24 mois.

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