L’audience a pris fin en début d’après-midi le 21 mai, mais le verdict du procès qui a opposé trois agriculteurs de la Coordination Rurale à l’État a été mis en délibéré. La décision de justice sera rendue le 2 juillet à 9h. À ce jour, nous ne connaissons pas encore les peines qui seront infligées, bien que la procureure ait requis des peines avec sursis allant d’une simple amende à cinq mois de prison.
"Si on est là, c’est pour un jugement politique. La Coordination Rurale n’est pas dans la cogestion, et on voit bien que l’État et l’administration veulent la faire taire. C’est le seul syndicat qui dit haut et fort la vérité et qui n’est pas tenu financièrement par l’État. Donc aujourd’hui, c’est le procès de la CR." - Paul Marchon, président de la CR23
Ce procès va bien au-delà de la simple affaire judiciaire. Il représente un moment crucial où se joue une part de la justice rendue au monde agricole. C’est aussi un signal pour l’avenir de la liberté d’expression et de la défense des intérêts agricoles en France.
Un après-midi de mobilisation : tracteurs, bennes et dialogue
À la sortie du tribunal, les agriculteurs de la CR23 n’ont pas laissé place à l’indifférence. Bien décidés à faire entendre leur voix, ils ont pris la direction de la Mutualité Sociale Agricole (MSA), où une rencontre avait été programmée avec les services de la MSA.
Accompagnés de leurs tracteurs et bennes, les agriculteurs ont montré leur détermination à continuer de porter haut les revendications du monde agricole. Un dialogue essentiel s'est engagé sur place avec Patrick Bourrat, président du conseil d’administration de la MSA Limousin. Les échanges ont porté sur les nombreuses difficultés rencontrées par les agriculteurs, notamment le drame des suicides agricoles, qui reste une problématique tragique et trop souvent ignorée (Aucun déversement n’a eu lieu lors de cette action).
La lutte pour la défense du monde agricole et pour une véritable prise en compte de nos difficultés ne s’arrête pas au tribunal. Chaque action, chaque rencontre nous rapproche de la reconnaissance de nos droits et de la dignité que nous méritons dans notre métier
La Coordination Rurale reste unie et déterminée, pour défendre notre métier.
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