Lundi 22 mai, des producteurs de noix de la Coordination Rurale de Corrèze se sont mobilisés sur le parvis de la gare Saint-Lazare à Paris pour alerter et sensibiliser les consommateurs sur les prix de vente des noix.

Après s’être levés vers 03h du matin, les nuciculteurs ont pris la route en direction de la capitale, chargés d’environ 2,5 tonnes de noix. À leur arrivée devant la gare, vers 10h, plusieurs journalistes les attendaient déjà. Le barnum à peine monté, les interviews se sont ainsi enchaînées.

Les agriculteurs ont également reçu la visite d’Edwige Diaz et Serge Muller, respectivement députée de la Gironde et député de Dordogne, venus pour témoigner de leur soutien.

Sur le stand, les consommateurs avaient la possibilité d’acheter des sacs de noix, des sachets de cerneaux, ainsi que de l’huile de noix ; le tout à prix coûtant. De quoi ravir les parisiens, intrigués, qui ont afflué en nombre sur le stand tout au long de la journée.

« Pourquoi est-ce que vous venez vendre ici ? »

La présence des agriculteurs en plein Paris n’a pas manqué d’interpeller les passants et cette question est revenue de nombreuses fois. Baptiste Poujade, producteur de noix, explique : « Les industriels nous achètent le kilo de noix à 50 centimes, puis le revende à 8 euros aux consommateurs. Le prix auquel on nous achète nos noix ne couvre même pas nos coûts de production ! Ajoutons à cela l’importation massive de noix étrangères, on se retrouve dans une situation de concurrence déloyale. »

17h30 : fin de la journée, le bilan est plus que positif ! L’opération a profité d’une belle couverture médiatique et les produits se sont bien vendus. Les producteurs repartent en Corrèze bien moins chargés, avec le sourire sur les visages et le moral quelque peu reboosté.

À travers cette action, la Coordination Rurale a souhaité sensibiliser les consommateurs sur les importations massives et déloyales, aider les agriculteurs à écouler leur stock, même si, l’idéal aurait été que leurs partenaires commerciaux jouent le jeu en les rémunérant dignement !

Mieux rémunérer les agriculteurs, ne veut pas dire que le consommateur paiera plus cher. Il s’agit d’arrêter d’engraisser des intermédiaires.

Par ailleurs et suite à la mobilisation, Julien Dive, député de l’Aisne, a déposé une question écrite sur ce sujet auprès de l’Assemblée nationale. Pour la lire, cliquez ici.

Agriculteurs, consommateurs, même combat !