Avec vous il est temps de prendre les mesures nécessaires pour revaloriser le travail des agricultrices.

L’augmentation du nombre d’exploitantes pourrait être plus conséquente si les agricultrices étaient reconnues dans leurs spécificités. Pour la CR, un ensemble de dispositions doit être pris en ce sens.
Concernant le congé maternité et les prestations sociales qui y sont liées, les agricultrices souffrent d’un manque d’information et sont parfois isolées. Quant aux services de remplacement, ils ne répondent pas aux besoins spécifiques des exploitations et restent sous-utilisés.

L’exploitation ne permettant plus de dégager un revenu suffisant, de plus en plus de femmes ont également un emploi à l’extérieur : une double activité qui n’est pas reconnue. Elles sont ainsi 5 000 à 6 000 à exercer le métier d’agricultrice sans avoir de statut. Lorsqu’elles en ont un, elles choisissent bien souvent le statut de conjoint collaborateur. Nous militons pour que ce statut devienne temporaire (5 ans maximum), comme pour les aides familiaux, et que le choix soit ensuite donné entre deux statuts de plein droit, à savoir cheffe d’exploitation ou salariée.

Il existe pourtant des solutions : mettre en place des campagnes d’information, des journées de formation et revaloriser les retraites pour les amener au moins au montant du minimum vieillesse, à 833 euros mensuels (moyenne actuelle de 550 euros). Il faut aussi reconnaître la maternité comme circonstance exceptionnelle. À l’heure actuelle, 40 % d’entre elles ne le prennent pas leur congé maternité…

Face à cette précarité, il est temps de repenser le statut des femmes en agriculture et de réorienter les missions de la MSA et des Chambres d’agriculture.