Dans un courrier adressé au ministre de l'agriculture, la CR constate que les éleveurs sont encore les grands perdants des exigences sociétales. En effet, suite à des audits de la commission européenne, les éleveurs ne sont plus censés transporter à l'abattoir certains animaux accidentés, même si la qualité de leur viande et donc leur valeur économique est intacte.  Ces animaux sont censés être abattus sur l'exploitation et la carcasse vendue à un abattoir. Mais rares sont les abattoirs qui accepteraient de prendre le risque sanitaire d’accueillir de la viande qu'ils n'ont pas abattus . Aussi, l'euthanasie semble être la seule solution, ce qui n'est pas acceptable !  La CR demande donc au ministre d'intervenir pour compenser la valeur marchande de ces animaux. Il revient d'abord à l'Etat, garant de l'intérêt général, de répondre aux attentes sociétales en terme de bien-être animal en finançant un fond d’indemnisation qui permettrait de compenser la perte de valeur pour les éleveurs contraints d'euthanasier des animaux. Ensuite, puisque le gouvernement souhaite revoir le rôle des interprofessions, il pourrait également envisager de demander à Interbev de consacrer une part de son budget "communication"  à ce fond. Force est de constater que les sommes colossales consacrées par Interbev à la communication et la promotion de la viande bovine n’ont pas permis d’enrayer, ni même de freiner, la baisse de la consommation. Il pourrait donc être utile de réallouer une partie de ces sommes pour dédommager les éleveurs à hauteur de la valeur marchande des animaux inaptes au transport. Ce fond ne doit en aucun cas être financé par de nouvelles cotisations imposées aux éleveurs.

Dans la même catégorie

Grandes cultures
Alimentation
Économie
Dégâts de gibiers