Il est insupportable de lire en permanence que les néonicotinoïdes soient qualifiés et même rebaptisés sous l’expression « tueurs d’abeilles » alors qu’aucune étude scientifique ne l’a démontré. Les décisions concernant l’interdiction des néonicotinoïdes ont été prises dans la précipitation, sous la pression d’environnementalistes qui, par manque de connaissances, occultent des paramètres importants, notamment que les alternatives de substitution sont pires que la solution habituelle.

Alors que la maîtrise de l’IFT (Indice de fréquence traitement) est un des objectifs majeurs du plan Ecophyto, le retrait des néonicotinoïdes comporterait davantage d’inconvénients que d’avantages sur l’environnement. A titre d’exemple, depuis leur retrait sur colza, les agriculteurs sont amenés à contrôler les insectes d’automne (altises) avec deux, voire trois, applications d’insecticides pyréthrinoïdes. Il en est de même du glyphosate, l’herbicide total sans lequel les modèles de production agroécologique, avec des semis sous plantes de couverture, ne pourront se réaliser convenablement. Appliqué dès le semis, cet herbicide permet des économies significatives sur les doses d’herbicides de post-levée.

Ces deux exemples de retrait de molécules sont le fruit amer de pressions idéologiques de la part d’associations environnementales déconnectées de la réalité agricole. Les agriculteurs, eux, la côtoient quotidiennement et savent que pour nourrir correctement les consommateurs, ils doivent soigner et protéger leurs récoltes avec les produits adaptés.

Pour la Coordination Rurale et l’OPG, le Gouvernement serait bien inspiré de revoir sa position et de rouvrir les dossiers de certains produits phytopharmaceutiques très utiles à l’agriculture.

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