La loi Egalim 2, dont l’ambition est de protéger la rémunération des agriculteurs, s’est penchée sur l’étiquetage des miels. Ce sujet sensible dynamite depuis des mois les relations entre l’amont et l’aval de la filière. Ce dossier qui s’étale sur plusieurs années a vu se succéder les revirements sans préavis, les promesses non tenues et les atermoiements de toute nature. Le nœud de la discorde concerne les mélanges de miels.

La Coordination Rurale demande que les pays d’origine des miels mélangés soient notés dans l’ordre pondéral décroissant. L’idéal aurait été de rajouter le pourcentage de chaque origine. Cela étant, la première hypothèse nous paraissait déjà être une avancée substantielle et nous aurions pu nous en contenter dans un premier temps.

Malheureusement, le législateur et le gouvernement en ont décidé autrement. Le texte précise que : « Le consommateur est informé, au moyen de l'étiquetage,  de l'origine de la gelée royale ». Concernant les mélanges de miels, il rajoute « Il est également informé de tous les pays d'origine des miels composant un mélange de miels en provenance de plus d'un État membre de l'Union européenne ou d'un pays tiers, qui sont indiqués sur l'étiquette du produit ».

Les plus optimistes penseront que c’est toujours mieux que rien. Mais en la matière, l’optimisme n’est pas de rigueur. Avec une telle mesure, il suffira d’1 % de miel français dans n’importe quel mélange, pour voir le mot France écrit en caractère gras et en première position.

Le consommateur qui autrefois était laissé dans l’ignorance, sera désormais mal informé. L’étiquetage des mélanges de miels évolue donc. Nous n’irons pas jusqu’à parler de progrès, mais « évolution » pourrait être un terme acceptable. Nous allons nous aussi évaluer le texte Egalim selon les critères qu’il propose pour les mélanges de miels : « La présente mesure est composée des principes suivants : frilosité, indécision, évolution, consternation », « La présente mesure a été élaborée en France ».

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