La bataille de l’équarrissage fait rage dans le sud mayennais. L’attribution de la collecte vient d’être rediscutée… au détriment de l’entreprise Sarial qui se voit d’un coup exclue du marché dans neuf départements dont la Mayenne, la Sarthe et la Manche puisque c’est son principal concurrent Atemax qui remporte la mise.


La perte de ces marchés pourrait conduire à fermer l'usine de traitement de Guer (Morbihan), les trois centres de collecte de Bazouges (Mayenne) mais aussi les sites de Chalagnac (Dordogne) et Curgy (Saône-et-Loire). Outre les 120 emplois qui sont menacés, c’est bien encore l’agriculteur qui risque sur le terrain de faire les frais de cette bataille à fort enjeu financier.
Depuis 15 ans, les équarrisseurs se plaignent à l'unisson d'un manque de rentabilité, ce qui débouche en général sur une CVO pour les éleveurs. Le contexte actuel est différent et les équarrisseurs se disputent désormais âprement les parts de ce marché, n'hésitant pas à aller en justice pour faire réviser les négociations. Les évolutions réglementaires et technologiques ont transformé les cadavres d'animaux et les déchets d'abattoir en mine d'or. Même Sofiprotéol, qui  s'intéresse peu aux éleveurs et à leur métier, s'y associe pour produire du biocarburant à partir de graisse animale. C'est dire si les perspectives de gains financiers doivent être bonnes...

Retrouvez ci-dessous l’interview France Bleu où Yves Gigon fait part de ses inquiétudes et réflexions à ce sujet.
http://www.francebleu.fr/societe/6h45-mayenne-reportage/mayenne-reportage-6h45-118#.UvJjnHvSkXh.email


 

Dans la même catégorie

Bretagne
CR 44
Pays de la Loire
Retraités