En cette période de vœux, j’ai une pensée toute particulière pour tous ceux qui souffrent, tant dans leur chair que moralement. Gardons espoir en notre avenir !

Lors de notre assemblée générale à Tours le mois dernier, j’ai eu l’honneur d’être élu à la 4e vice-présidence de la Coordination Rurale, et croyez bien que j’ai à cœur d’y poursuivre la défense des agriculteurs du Var et de Paca avec détermination et conviction.

A la Coordination Rurale, nous sommes au cœur des préoccupations et à l’écoute des agriculteurs qui nous entourent. Nos positions sont bien davantage issues de nos expériences de terrain et des discussions avec nos confrères que d’une quelconque idéologie.

Nous avons une pensée particulière pour les agriculteurs subissant des pertes de production suite aux dégâts de gibier, en particulier les éleveurs qui perdent quotidiennement leur outil de travail à cause du loup. Tout le monde conçoit que cette situation est insoutenable ; seules les associations environnementalistes préconisent une cohabitation qui demeure impossible. Par ailleurs, qu'en sera-t-il de nos montagnes lorsque le pastoralisme aura totalement disparu ? Et comment se comporteront les loups lorsqu'ils ne croiseront plus de troupeaux sur leur route ? Il serait intéressant que ces associations répondent à ces questions !

Si nous nous félicitons que les responsables politiques affirment à tort et à travers soutenir la conversion en agriculture biologique par le biais des aides, nous ne pouvons que regretter qu’aujourd’hui, ils les diminuent voire les suppriment. La conversion en agriculture biologique entraîne un changement de pratique, de gestion, des coûts et une baisse de rendement, censés être comblés par des aides. Nous demandons aux responsables politiques de s’emparer du sujet avec davantage de volonté pour remédier le plus rapidement à cela sans quoi le développement de l’agriculture biologique sera fortement freiné dans notre département.

Nous avons aussi demandé à l’ensemble des opérateurs présents dans les conseils de bassins viticoles (syndicats, interprofessions, organisations diverses) d’œuvrer en faveur d’une réglementation qui permette de contrôler et de valider les transferts d’autorisations de plantation dans les bassins entrants et sortants. Concrètement, avoir la possibilité de protéger notre vignoble varois réputé en contrôlant les plantations arrivant de souches extérieures au Var.

Nous sommes aussi de plus en plus confrontés à des problèmes dits de voisinage. Il est vrai que la pression foncière dans notre département a conduit à la construction de maisons sur des terres autrefois cultivées. L’activité des agriculteurs est parfois perçue comme un trouble et nous devons en tenir compte. Maintenant, il faut aussi que les Varois comprennent que les constructions auraient dû tenir compte des distances en limite de propriété et mettre en œuvre les mesures nécessaires à leur confort, comme par exemple l'implantation de haies brise-vents pour limiter la dérive lors de traitements. Nous ne pouvons pas porter le chapeau pour tout ! Heureusement, nous arrivons à discuter avec l’écrasante majorité de nos concitoyens et ces conflits se résolvent souvent en bonne intelligence.

Il est vrai qu’une psychose est entretenue au sujet des traitements par produits phytosanitaires. Nous demandons à ce sujet que les ministères de l'Agriculture, de l'Environnement et de la Santé œuvrent en faveur d’un arrêté pragmatique, protégeant les applicateurs, le voisinage et l'environnement, tout en permettant de bonnes conditions d'application des produits phytopharmaceutiques pour une réelle protection des cultures et des récoltes.

Nous nous sommes par ailleurs fortement mobilisés pour défendre l’avenir des pépiniéristes dans le département, notamment face aux menaces engendrés par la prolifération de la bactérie Xylella fastidiosa.

En 2017, nous interpellerons les candidats aux diverses élections sur la proposition de loi relative aux aires urbaines de production agricole déposée le 9 novembre 2016 à l’Assemblée nationale. Celle-ci vise à faciliter l’exercice des activités horticoles et maraîchères sur des petites parcelles en périphérie des zones urbaines dans un cadre contractuel beaucoup plus souple et moins contraignant.

A travers notre syndicat, nous essayons de promouvoir une agriculture respectueuse et nourricière. Nous grandissons de jour en jour et mon vœu pour 2017 est que nous puissions grandir encore. Quant aux consommateurs, j’espère qu’ils pourront continuer à profiter encore longtemps de nos produits de qualité et qu’ils leur porteront plaisir et santé ! Bonne année à eux !

Max Bauer, président de la Coordination Rurale du Var

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