Afin de dénoncer une mesure administrative qui porte préjudice à certains secteurs économiques, l’Uniphor (Union nationale des intérêts professionnels horticoles) et la Coordination Rurale (CR), 2e syndicat agricole en France, ont attaqué, mercredi 4 novembre, le décret instaurant la fermeture de magasins ou la vente de produits dits non-essentiels dans le cadre d'un référé-liberté demandant la suspension de ces mesures. L’affaire est audiencée ce jour.

Via cette procédure, les deux organisations contestent des mesures liberticides qui n’apparaissent ni nécessaires, ni adaptées, ni proportionnées à l’objectif de préservation de la santé publique et qui mettent en péril la filière horticole, à commencer par ses exploitations, plus particulièrement celles des sapiniéristes.

Alors même que la France doit continuer de travailler, une filière entière est enterrée vivante. Quant au virus, c’est à croire que sa propagation est nulle au sein des commerces encore ouverts.

« Lors du premier confinement, la filière horticole avait encaissé de plein fouet les mesures prescrites. Les producteurs détaillants et les fleuristes constataient également l’injustice de mesures les contraignant à la fermeture tout en permettant à d’autres de vendre sans restriction les végétaux d’ornement et fleurs coupées. Pour cette deuxième vague, nous pensions trouver plus de sérénité dans les décisions prises. Il n’en est rien ! Nous ne pouvons pas rester les bras ballants, les végétaux d'ornement et les fleurs sont vivants, périssables et non transformables. Comme lors du premier confinement tout sera perdu. L’incompréhension des professionnels est totale, non seulement nombre de pays européens laissent leur filière horticole vendre, mais l’aide dite d’urgence promise par le ministère au sortir du premier confinement est bloquée par les services de l’État », explique Max Bauer, président de l’Uniphor.

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