Après la publication d'un article (extrait ci-dessous) sur l'Assemblée Générale de l'AROL (Association régionale ovine du Limousin), le journal l'Union Agricole avait accordé à la CR87 un droit de réponse aux affirmations de C. Souchaud au sujet de nos positions sur la réforme de la PAC. L'Union Agricole a finalement préféré s'abstenir de nous publier.

Devant ce manque flagrant d'ouverture, nous avons choisi de mettre notre réponse en ligne afin que chacun puisse juger de la véracité des dires de C Souchaud.

Dans l'édition du 27 décembre dernier, un article sur l’assemblée générale de l'AROL rapportait les propos de C. Souchaud qui s'indignait des positions de la CR sur la réforme de la PAC, en particulier dans le secteur ovin.

Les critiques du président de l'AROL, du Tech'Ovin et de la FDO ne traduisent en rien le combat que mène la CR. La réforme orchestrée par l'UE et le gouvernement français et mise en musique par la FNSEA et ses satellites, n'est pas celle de la CR. De plus, notre syndicat n'a eu de cesse de répéter qu'étant donné le cadre de la réforme, le budget proposé est insuffisant pour permettre un redressement productif de l'agriculture française et en particulier de l'élevage.

Pour les productions animales, la CR a milité pour un découplage total afin de maîtriser au mieux la baisse des soutiens notamment chez les éleveurs détenant des DPU élevés découlant d'un historique productif.

Ce découplage total aurait induit un allègement des contraintes dues à la conditionnalité, véritable épée de Damoclès pour tous les éleveurs. Sans ce carcan administratif inclus dans le package des aides couplées, la rentabilité économique serait devenue l'outil de gestion de nos exploitations qui auraient pu retrouver une autonomie alimentaire par la possibilité de retourner des prairies. Il aurait aussi été possible de revenir sur la modification de l'identification ovine à laquelle la FNO n'est pas étrangère. Enfin un découplage total aurait permis de remettre les éleveurs au centre de la filière, alors que la FNO, ce syndicat qui veut tant de bien aux moutonniers, continue de prôner une contractualisation pour majorer des aides dérisoires.

Les dires de C. Souchaud, qui se sert de l'AROL comme d'une tribune syndicale, ne reflètent pas les demandes de la CR en matière de réforme de la PAC.

Cependant, la bataille des détails est peut-être la seule arme restant à la disposition des responsables ovins de la Région qui, en 25 ans, ont réussi à diviser par deux le nombre de moutons en Limousin. La relance ovine n'a eu hélas qu'un seul mérite, celui de faire vivre des associations et leurs dirigeants à grand renfort d'argent public.


Extrait Union Agricole du 27 décembre 2013

 

«Pour la production ovine, c’est la satisfaction, évidemment !, a commencé Claude Souchaud. Même si certains ont tenté de nous en prendre une partie, nous avons une enveloppe de 125 millions d’euros, ce qui nous aidera à travailler sereinement.»

 

Il a poursuivi avec le point noir des annonces: «S’il y a des acquis, presque un sans faute, la notion de dégressivité au-delà de 500 brebis, c’est une déception. Tout ça, c’était une demande de nos amis de la conf et de la coordination rurale...» Après un instant de silence, Claude Souchaud ne peut contenir sa colère: «La coordination rurale, ils sont contre les aides couplées, alors on se demande bien pourquoi ils viennent soutenir la dégressivité à 500 brebis ! Ils s’inscrivent dans une attitude très négative... Pour notre part, il est important que nous réfléchissions à tout cela afin que le futur dispositif prenne en compte toutes les composantes de l’élevage ovin. Avec cette enveloppe de 125 millions, on s’est donné les moyens de le faire. »

 



 

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