Face aux nombreuses contraintes auxquelles les agriculteurs tentent de faire face, les élus de la CR 03 ont souhaité rencontrer Madame la Préfète afin d’échanger avec elle sur la gestion du loup et les aléas climatiques.

Depuis quelques mois, outre le fait que le loup soit déjà bien implanté dans les départements voisins (Saône-et-Loire, Nièvre, etc.), de nombreux indices laissent à penser qu’il est de passage dans l’Allier. Une réunion d’informations sur le plan loup a été organisée par la Direction Départementale des Territoires en juillet 2020 et une première réunion du groupe de veille Loup s’est déroulée en septembre 2020. Le classement en cercle 3 du département ou d’une partie du département est en discussion avec comme unique moyen de protection peu satisfaisant  : l’achat de chiens de protection subventionné à 80 % par l’État.

Nathalie BOUDOT, administratrice à la CR a interpellé Madame la Préfète sur la situation de l’élevage du département et l’inadaptabilité de ce moyen de protection : « Du fait de notre situation géographique et de notre situation d’élevage (multiples lots d’ovins), il nous sera impossible de détenir 7, 8 chiens de protection pour garder nos troupeaux, ce n’est pas réaliste ! Ce qui se fait dans les Alpes à l’échelle de troupeaux de milliers de brebis n’est pas applicable chez nous ! Par ailleurs, le statut juridique des chiens de protection fait encore l’objet de réflexions par un groupe de travail national, notamment pour déterminer à qui attribuer la responsabilité des attaques des chiens de protection sur les acteurs de la ruralité. »

Ainsi, la CR milite pour obtenir un statut de non-protégeabilité des troupeaux qui permettrait de faciliter l’obtention de tirs et l’indemnisation des pertes.

François WALRAET, président de la CR 03 a souhaité également aborder les aléas climatiques et les difficultés que subissent les agriculteurs. Malgré, les mots francs et froids de Madame la Préfète : « quand il n’y a pas d’eau, il n’y a pas d’eau », la CR 03 estime qu’il n‘y a aucune fatalité et que des solutions existent. La ressource en eau est souvent mal répartie sur l’année mais un stockage de l’eau pourrait permettre d’atténuer ce problème. De nombreuses régions dont Auvergne-Rhône Alpes financent des projets de retenues d’eau avec des fonds FEADER, mais ces projets sont souvent stoppés par la l’administration et la pression des associations écologistes. De même, certaines retenues d’eau créées il y a plusieurs décennies, pour irriguer, ne peuvent plus aujourd’hui être utilisées, suite à un classement en cours d’eau. François WALRAET conclut l’entretien par ces mots : « Nous ne voulons pas être des assistés, nous souhaitons vivre de notre métier grâce à des prix rémunérateurs, pour nous ce type de projet est la meilleure assurance récolte qu’on puisse avoir ! ».

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