Yvon Riotteau, membre de la CR49 s'adresse au Président de la République dans une lettre ouverte pour dénoncer la catastrophe agricole vécue dans les campagnes.

 

 

Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République.

M. le Président,

Au nom de tous les miens, de toutes ces femmes et de tous ces hommes de notre belle France qui œuvrent de l'aube au crépuscule pour mettre en valeur le plus beau pays du monde.
Ces femmes et ces hommes qui souffrent pourtant au plus profond de leur cœur, de leur conscience, mais aussi de leur chair et de leur sang, au point trop souvent d'opter en dernier recours, à l'autodestruction. Ils souffrent tout simplement de trahison. Non pas de la trahison de leurs voisins, de leurs amis ou collègues de travail, mais de celle des gouvernants et de l'ensemble des politiciens.

Ces agriculteurs et principalement les éleveurs qui fournissent en quantité et qualité respectable, le carburant de la société qu'est la nourriture, n'en peuvent plus de vivre souvent en dessous du seuil de pauvreté et de voir parallèlement des industriels et des multinationales faire des fortunes avec leurs produits.

Ces artisans, ces commerçants, ces chauffeurs routiers, ou de taxis, ces employés en tout genre, sont submergés par des taxes, des impôts et de multiples contraintes "Franco-Françaises", pendant que dans le même temps, une concurrence effrénée nous inonde sans limite.
Chacun d'entre nous a en souvenir les actes de contrition penauds au soir du premier tour des régionales début décembre face à la poussée extrémiste. Où sont aujourd'hui les promesses de repentance ?

La réalité, le peuple quant à lui, se l'offre sur le dos de la démocratie. Election après élection, les résultats de chaque scrutin  nous apporte un sentiment de dégoût, de déception et de laisser pour compte.
Vous en êtes responsable, parce que vous n'avez que le désespoir, la déchéance morale et l'irresponsabilité la plus totale à offrir au peuple.

Les turbulences politiques au sein de chaque parti ne font qu'amplifier un sentiment de dégoût palpable. Bien sûr, la situation actuelle sur tous ces points n'incombe pas qu'au seul chef de l'Etat, mais à l'ensemble de ceux qui veulent nous diriger et qui portent à bout de bras les stigmates d'une irresponsabilité écœurante.

Commettrai-je, Monsieur le Président, un crime de lèse-majesté en vous implorant de regarder le peuple dans les yeux et de vous soumettre à son respect ?

La colère, et principalement celle qui monte en ce moment est peut-être mauvaise conseillère mais, n'occultera en aucun cas le souvenir de ceux qui nous ont mis dans cette situation.

Veuillez, Monsieur le Président, accepter au nom de tous les miens, mes sentiments de haute considération au cas où vous voudriez bien entamer une démarche de repentance.

Yvon RIOTTEAU (49)

Dans la même catégorie

Bretagne
CR 44
CR 49
Pays de la Loire