Serge Jousselme témoigne de son expérience vaccinale dans son élevage porcin : « Ce qui compte avant tout pour la bonne santé d’un cheptel, c’est l’hygiène, ça c’est vraiment essentiel. Mais il n’y a pas que ça, pour mon élevage j’ai opté pour la vaccination contre certaines maladies récurrentes chez les cochons (le rouget, les rhinites, MAP, etc.). D’une part ça me permet de ne pas avoir à faire de traitement antibiotiques, ni préventifs, ni systématiques, et d’autre part je limite grandement les risques de maladies entre les animaux. Par exemple, quand le vétérinaire prescrit un vaccin pour les truies, je sais que j’immunise la bête, mais également ses futurs petits, qui seront automatiquement immunisés par le lait de la mère. Ne plus utiliser d’antibiotiques dans les élevages, ça permet aussi d’éviter le phénomène d’antibiorésistance. Pour faire simple, l’antibiorésistance c’est le fait que le corps humain, en consommant des produits alimentaires, comme la charcuterie par exemple, s’habitue aux antibiotiques donnés aux animaux, et donc n’est plus réactif à certains traitements médicamenteux pour lutter contre une infection ou un virus saisonnier. Enfin, il faut aussi savoir qu’un vaccin, en plus de protéger d’une maladie ou d’un virus, ça renforce l’ensemble du système immunitaire de l’animal. Pour donner un ordre d’idée, avec environ 60% d’un troupeau vacciné, on n’a plus de risque de contamination ! C’est quand même pas rien, d’un point de vue sanitaire, on protège notre troupeau et on limite les frais d’antibiotiques. »

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