Dans un objectif de ne pas entrer en compétition avec les utilisations vitales de l’eau, l’interprofession du Cognac a décidé d’adapter les projets d’irrigation en solution durable. La Coordination Rurale apprécie cette décision, mais elle émet un bémol sur les lourdeurs administratives que de tels projets peuvent avoir.

Le manque d’eau a forcément un impact sur les rendements et les épisodes de sécheresse vont malheureusement devenir plus réguliers au fil des années. Des solutions doivent donc être trouvées pour lutter efficacement et sur le long terme contre ces manques d’eau. L’interprofession du Cognac a ainsi voté en faveur d’une irrigation durable en recueillant notamment les eaux de pluie, l’eau produite en sortie de l’alambic, etc. L’utilisation de plantes résistantes ou des nouvelles méthodes de culture sont aussi envisagées. L’interprofession a bien précisé qu’elle ne se veut pas contre l’irrigation ou donneuse de leçon.

« C’est une bonne idée de mener cette réflexion, mais il faut réfléchir à la façon dont cela sera géré administrativement », déclare Xavier Desouche, responsable de la section Viticole de la CR et viticulteur en Charente. « Nous avons des réserves de substitution en place depuis 25 ans en Charente, mais qui sont inutilisables à cause des contraintes et des lourdeurs administratives. Si de tels projets voient le jour, nous ne pourrons pas attendre 25 ans pour utiliser l’eau, il faut pouvoir le faire tout de suite. »

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