Le 18 septembre, le gouvernement français a notifié à la Commission européenne un dispositif de réduction définitive du potentiel viticole afin de répondre à la crise. L’enveloppe prévue est de 120 millions d’euros et le montant peut atteindre 4 000 € à l’hectare. Cette décision est appréciée par la Coordination Rurale vu le caractère d’urgence face à la situation actuelle, mais estime qu’il y a bien d’autres choses à faire pour régler cette crise.

Le dispositif notifié a pour objectif de financer l’arrachage des vignes afin de faire pérenniser les exploitations viticoles. Il est à destination des agriculteurs qui s’engagent à abandonner la production d’autorisations de replantation et les demandes d’autorisations de plantations nouvelles pendant les 6 campagnes viticoles de 2024 à 2029 sur les surfaces qui sont arrachés dans le cadre de ce dispositif.
Selon le gouvernement, il vient donner une réponse structurelle à la crise rencontrée par les viticulteurs, du fait en particulier de la guerre en Ukraine, et permettra d’adapter au mieux sur le long terme les volumes mis en production par rapport à l’évolution de la consommation française.

« Vu l’urgence de la situation viticole, c’est bien que la gouvernement intervienne mais c’est relativement faible face à la crise que la viticulture traverse actuellement », souligne Xavier Desouche, responsable de la section viticole de la CR « Il ne faut pas oublier le véritable problème qui est la baisse de la consommation française et des exportations. Ce dispositif est un palliatif et risque de ruiner les viticulteurs suite à une perte de capital que peut représenter l’arrachage. Le gouvernement doit prendre le problème dans sa globalité pour intervenir efficacement et durablement. »

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