L’Anses et Santé publique France ont lancé PestiRiv, une étude visant à mieux connaître et comprendre l’exposition des produits phytosanitaires sur les personnes vivant à proximité de vignes. Cette étude se déroulera dans 6 régions françaises qui permettront d’identifier de manière objective les sources qui contribuent le plus à l’exposition aux produits phytosanitaires et d’adapter les mesures de prévention. La section Viticole de la Coordination Rurale (CR) s’interroge sur le choix de la viticulture pour cette étude. Serait-ce une volonté politique d’incriminer uniquement la viticulture pour protéger les riverains ?

Pourquoi une telle étude ?

Il s’agit de la première étude menée à l’échelle de la France pour explorer l’exposition aux produits phytosanitaires en zones viticoles et non viticoles. Elle permettra de mettre en regard le niveau d’exposition réelle de la population, évaluée par des prélèvements biologiques, à l’ensemble des sources possibles d’exposition : l’air, l’alimentation (y compris l’eau), l’activité professionnelle dont les usages agricoles, et les usages domestiques. Le principal objectif est de savoir s’il existe une différence entre les personnes vivant près des vignes et de celles vivant loin de toute culture.

 

« On voit la paille dans l’œil de son voisin, mais pas la poutre dans le sien !»

Cette étude se consacre uniquement sur la pollution à proximité des vignes, mais il serait intéressant de regarder la pollution dans sa globalité comme celle qu’on peut trouver dans les villes. En fonction des résultats, des décisions seront-elles prises pour diminuer l'utilisation de produits phytosanitaires à proximité des riverains ? Il ne faut pas oublier qu'il y a déjà la contrainte des ZNT riverains, il ne faudrait pas en rajouter pour les agriculteurs. De plus, dans les sites désignés pour l'étude, est-il pris en compte les différents modes d'agriculture (biologique, conventionnel...) ? Il est indispensable de ne pas opposer les modes de production entre eux.

« Après la perte d’une grande partie de la production des petits fruits et donc indirectement de la main-d’œuvre, voila qu’on s’attaque à la viticulture ! N’oublions pas que la viticulture a une très forte vocation exportatrice et, en agissant de la sorte, on oublie complètement l’économie de notre pays, avec une étude tronquée. », s’indigne Xavier Desouche, responsable de la section Viticulture de la CR.

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