Table ronde avec la filière viande au Salon de l’Agriculture

Lors de sa venue au Salon de l'Agriculture, lundi 27 mars, Bernard Cazeneuve a rencontré la filière viande sur le stand d'Interbev en présence des syndicats agricoles représentatifs. Après avoir rappelé « la totale mobilisation du gouvernement jusqu'au dernier moment » sur les différents dossiers en cours comme l'année blanche pour les exploitations les plus en difficulté, Bernard Cazeneuve a laissé la parole aux représentants des trois syndicats agricoles représentatifs. Les temps de parole alloués étant très courts, Bernard Lannes, président national de la Coordination Rurale, s'est focalisé sur deux points majeurs pour la filière.  

Stop aux dérives végans !

Alors que depuis plusieurs mois, les associations végans mènent une grande campagne de dénigrement à l'encontre des éleveurs, Bernard Lannes a manifesté sa colère à l'égard du gouvernement qui n'a pour l'instant pas réagi aux propos manipulateurs de cette minorité qui n'en reste pas moins dangereuse. Il a donc interpellé le Premier ministre et le ministre de l'Agriculture, lui aussi présent à la réunion, pour leur demander de jouer leur rôle en stoppant les communications fallacieuses des végans qui, via leurs propos, jettent l’opprobre sur toute une économie fondamentale pour nos territoires. Il a également demandé au gouvernement de lancer une enquête parlementaire sur ce mouvement. Ces personnes sont libres de choisir leur mode d'alimentation, mais en manipulant l'opinion publique, elles tentent d'imposer leur vision faussée de l'élevage. Les éleveurs ne sont pas des tueurs !

Second point développé : les limites du plan de refinancement

Le dispositif mis en place dans le cadre du plan Valls ne convainc pas le président de la Coordination Rurale qui estime que sur le terrain les banques ne jouent pas le jeu. Il a d'ailleurs pointé du doigt le Crédit Agricole, dont l'un des responsables était présent, « qui détient la quasi-totalité du marché et qui est censée être, comme l'indique son nom, la banque des agriculteurs ». Pourtant, concrètement, elle n'accompagne pas plus les agriculteurs que ses consœurs.