C’est avec un sentiment de colère que les éleveurs caprins de la Coordination Rurale ont réagi cette semaine lorsqu’ils ont appris le refus des membres de la section caprine d’Interbev de publier les indicateurs de coûts de production des chevreaux naissants et engraissés élaborés par l’Idele.

Cela fait plus de deux ans que la loi dite EGAlim adoptée par l’Assemblée nationale prévoit, par sa transcription dans le Code rural et son article L 631-24, que les organisations professionnelles élaborent et diffusent des indicateurs de coûts de production. Mais toujours rien d’adopté au niveau d’Interbev !

La filière chevreau est anéantie depuis le début de la crise sanitaire et les mesures de confinement qui l’ont privée de nombreux débouchés. Malgré la fin des confinements et une réouverture de la restauration, les cotations en ferme sont au plus bas : certains éleveurs témoignent de chevreaux achetés 50 centimes par les engraisseurs, ce qui n’est plus tenable pour les éleveurs !

Il est urgent de sensibiliser l’ensemble des acteurs de la filière sur le coût réel de production des chevreaux. Ce ne sont pas des sous-produits du lait de chèvre, ils ont une valeur intrinsèque et un coût qui s’étale dès les premières semaines de gestation jusqu’à leur vente. La Coordination Rurale en a assez des tergiversations des partenaires de la filière pour trouver des excuses à la non-publication de ces coûts. Cette situation est inadmissible.

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