Du 7 au 29 juillet, retrouvez sur notre site Internet une série de 21 articles (un par étape du Tour de France) sur les conséquences des accords de libre-échange sur l'agriculture française et européenne. Aujourd'hui, 4e étape entre La Baule (44) et Sarzeau (56), et donc 4e article.

Et la traçabilité dans tout ça ?

Les accords de libre-échange ne conduisent pas seulement à la disparition des éleveurs. Ils constituent également une véritable menace pour le consommateur. En effet, ils permettent l’importation de viande produites selon des normes sanitaires bien moins exigeantes que celles en vigueur en Europe.

Prenons l’exemple du Canada. Selon la Commissaire européenne au commerce, il est le pays qui partage le plus de « valeurs communes » avec l’Europe. Pourtant, les viandes importées de ce pays sont issus d’animaux qui peuvent être « soignés » avec 46 substances interdites en Europe...

Le Brésil a quant à lui été secoué en 2017 par un immense scandale mêlant corruption et fraude sanitaire : les fonctionnaires des services vétérinaires étaient payés par des abattoirs pour les laisser maquiller des viandes avariées destinées à l’exportation grâce à un cocktail de produits chimiques. Ce scandale a eu lieu dans un pays où seuls 2 % des bovins sont enregistrés dans un système d’identification. En Europe, il faut savoir que chaque animal est recensé est suivi jusqu’à l’assiette.

Enfin, n’oublions pas que les farines animales sont autorisées dans tous les pays concernés par les négociations actuelles, alors qu’elles sont interdites en Europe depuis 2001. Pour éviter de nouvelles victimes de la vache folle, c’est le libre-échange qu’il faut désormais interdire.

Dans la même catégorie

Importations
Importations
Grandes cultures
Importations