Du 7 au 29 juillet, retrouvez sur notre site Internet une série de 21 articles (un par étape du Tour de France) sur les conséquences des accords de libre-échange sur l'agriculture française et européenne. Aujourd'hui, 2e étape entre Mouilleron-Saint-Germain (85) et La Roche-sur-Yon (85), et donc 2e article.

Quels volumes de viande de bœuf ?

La viande bovine est le produit le plus touché par les actuelles négociations. Tous les accords négociés par l’Europe permettraient d’importer des centaines de milliers de tonnes supplémentaires. Or, ce marché de viande est déjà largement autosuffisant. Le Ceta permet d'ores et déjà à 65 000 tonnes supplémentaire d’entrer en Europe. Le Mexique pourra exporter 20 000 tonnes. Les négociations avec le Mercosur tablent sur 100 000 tonnes supplémentaires.

Ces nouveaux contingents seront utilisés en totalité par les pays exportateurs dans la mesure où leurs coûts de productions sont bien plus faibles qu’en Europe. Ils pourront ainsi proposer des viandes bien moins chères qui se substitueront aux viandes produites localement.

Des volumes sans danger pour la production locale ?

Nos dirigeants prétendent que ces nouvelles importations seraient sans danger pour les producteurs car elles représentent moins de 5 % de la production européenne, qui avoisine les 7 millions de tonnes par an.

C’est un mensonge pour deux raisons : • Augmenter l’offre de 5 % sur un marché déjà saturé peut considérablement déstabiliser les prix, et donc mettre encore davantage en péril les élevages européens. • Les nouvelles importations seront constituées de morceaux nobles, ceux qui sont le mieux valorisés pour l’éleveur (entrecôtes, faux-filets, etc.). Or, ce marché est estimé à 400 000 tonnes. Nous sommes donc bien loin du chiffre des 7 millions qui englobe également les pièces les moins lucratives à savoir la viande hachée ou la viande pour les plats transformés.

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