Après bientôt un an de flambée des prix des engrais azotés, le 19 juillet, la Commission européenne a fait un premier pas, en suspendant temporairement les droits de douane sur l'ammoniac et l'urée (de l’ordre de 5,5 à 6,5 %) conformément à la demande portée par France Grandes Cultures(FGC) au début du mois d’octobre 2021.

FGC espère que les effets de cette suspension de taxes seront répercutés jusqu’aux agriculteurs. En effet, à ce stade, les dépenses à engager pour la mise en culture 2023 s’annoncent extrêmement importantes sans la moindre visibilité sur les prix à venir, et nombreux sont les producteurs à craindre l’effet « ciseau ». De plus, la guerre en Ukraine et les sanctions économiques qui en découlent laissent craindre de nouvelles difficultés d’approvisionnement en engrais azotés.

La souveraineté alimentaire passe par la souveraineté sur ces intrants, indispensables à la production agricole. Ainsi, les engrais azotés sont une ressource stratégique à l’échelle de l’Union européenne.

Les taxes anti-dumping sont cependant toujours en vigueur. Nous continuerons donc de demander leur suspension tant que les prix resteront élevés et que les risques de pénurie ne seront pas levés.

Pour sortir de cette crise, FGC rappelle ses propositions :

– Assurer la souveraineté sur la production d’engrais azotés via le développement des usines sur notre territoire, et réduire la dépendance de la production de ces engrais aux énergies fossiles.

– Réduire la dépendance des agriculteurs aux engrais et favoriser l’autonomie des exploitations tout en garantissant la productivité et la protection de l’environnement (protéines végétales, agriculture de conservation des sols, etc.).

– Taxer les importations de protéines végétales issues de pays tiers, au niveau européen, afin de favoriser la rentabilité des cultures de protéines végétales en Europe.

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