La section Porcs de la Coordination Rurale s'est rendue le lundi 16 octobre 2017 au Marché du porc breton à Plérin (22). Les responsables de la section se sont réunis pour échanger avant de rencontrer Pascal Le Duot, le nouveau directeur du MPB qui a remplacé Jean-Pierre Joly qui a tiré sa révérence après 34 années à ce poste.

Deux ans après, qu'est devenu le MPB ?

En début d'après-midi, les éleveurs de porcs de la Coordination Rurale ont assisté au marché au cadran qui fixe les prix du porc. Aucun acheteur sur place : tout se fait à distance. « Une absence de contact avec les éleveurs préjudiciable » commente Pascal Concert, éleveur et président de Syproporcs.

Avec Pascal Le Duot, nous avons fait le bilan des changements depuis 2015. Aujourd'hui, ce sont 30 000 cochons qui sont vendus chaque semaine, bien loin des 55 000 avant 2015. Le marché ne représente guère plus de 10 % du volume.

En plus de la baisse des volumes, le MPB a validé le passage des lots à un seul tour - contre deux auparavant - ou encore l'anonymisation des acheteurs.

Les discussions franches ont permis de mettre au jour de nombreux points communs, à l'image du souhait que le cahier des charges revienne aux éleveurs ou de l'urgence d'améliorer la génétique, mais aussi des désaccords, notamment un majeur : la place de l'export. Pascal Le Duot a tout de même confirmé l'entrée dans la crise de la filière porcine... Catherine Laillé, éleveuse dans en Loire-Atlantique, ajoute : « Nous avons également rappelé que la section Porcs de la Coordination Rurale milite pour la reconquête du marché intérieur, pour un étiquetage de tous les produits frais et transformés, ainsi que pour la mise en place de la TVA sociale pour améliorer nos revenus. »

Les EGA encore sur toutes les langues

Les éleveurs de la section Porcs de la Coordination Rurale ont pu se réunir avant la visite du MPB. Ils ont  bien sûr échangé sur l'organisation de la section et ont tiré un bilan de notre présence à l'interprofession porcine. Pascal Aubry, responsable de la section, a également détaillé les actions prévues dans les prochaines semaines, au premier rang desquelles la demande de rendez-vous auprès de Stéphane Travert, ministre de l'Agriculture.

Évidemment, les membres de la section sont revenus sur les conclusions des États généraux de l'alimentation. Tous ont souligné la volonté d’Emmanuel Macron d’inverser la formation du prix qui partira du coût de production des agriculteurs, l’une des revendications phares de la Coordination Rurale. Pour autant, Pascal Aubry reste prudent : « Nous sommes habitués aux annonces. Nous voulons du concret et nous jugerons sur les résultats. J'espère que le président prendra en compte la rémunération des éleveurs dans la fixation du coût de production. Par ailleurs, les interprofessions vont avoir un rôle à jouer dans les évolutions de nos filières. Nous souhaitons y participer. Saisissons la perche qui nous est tendue. »

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