Avec la crise sanitaire et la fermeture des restaurants, l’industrie de la pomme de terre croule sous les stocks. S’il est scandaleux que les industriels n’honorent pas leurs contrats en n’achetant pas la marchandise aux producteurs comme prévu, faisant peser la crise uniquement sur les agriculteurs qui sont encore une fois la variable d’ajustement, la Coordination Rurale et FGC proposent une réaction d’envergure pour mettre en relation l’offre et la demande.
Après avoir demandé que le pourcentage alloué à l’aide alimentaire soit augmenté, le syndicat propose que les stocks de pommes de terre soient orientés vers l’alimentation animale.
En effet, de leur côté les éleveurs voient pointer une sécheresse qui pourrait être importante. Or, les pommes de terre constituent un apport intéressant pouvant être incorporé à des rations notamment pour les bovins.
Cependant, les pommes de terre doivent être transportées et il convient de les stocker, autant de coûts supplémentaires pour les éleveurs. Aussi la Coordination Rurale et FGC demandent au gouvernement de participer à cet effort, en mettant à contribution la solidarité nationale pour financer le transport de pommes de terre, et en ouvrant des bourses au transport, comme cela avait été fait pour le fourrage. Cette bourse en ligne permettrait de faciliter les prises de contact avec les transporteurs.
Les producteurs de pommes de terre et les éleveurs sont encouragés à contacter France Grandes Cultures pour indiquer leurs disponibilités et leurs besoins.