Alors que les négociations commerciales pour les produits agricoles battent leur plein, l’interprofession laitière a publié la mise à jour des nouveaux indicateurs de prix de revient. Pour l’année 2019, le prix de revient passe la barre symbolique des 400€ pour s’établir à 403€/1000L pour les exploitations laitières conventionnelles en zone de plaines, en augmentation de 19€ par rapport à 2018. Un ajustement avec un échantillon d’exploitation plus représentatif a permis de rehausser après coup le prix de revient de l’année 2018, qui passe de 384€ à 400€/1000L. Du côté des élevages situés en zone de montagne et ceux en agriculture biologique, ils s’établissent respectivement à 483€/1000L et 547€/1000L.

 

Une hausse qui doit obligatoirement se répercuter sur le prix du lait

D’après les relevés de France Agrimer, le prix du lait conventionnel payé aux éleveurs s’élève à 357,9€/1000L pour l’année 2019, soit 45,1 €/1000L de moins que le prix de revient publié par le Cniel. Les charges n’étant pas compressibles, cette décote est directement imputable au revenu des éleveurs. Pourtant directement issu des États généraux de l’alimentation, les indicateurs de prix de revient ne sont que très peu adoptés par les industriels laitiers dans le calcul du prix du lait payé aux éleveurs. Ce constat est également partagé par le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, qui a rappelé lors du Congrès Stratégies Commerciales 2020 que « Distributeurs et industriels doivent acheter plus cher les produits aux agriculteurs ».

Source Cniel

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