La MSA publie les données annuelles de l'installation en 2013, et pour la première fois depuis près de 10 ans, les 13215 nouveaux agriculteurs de 2013 sont 6 % plus nombreux qu'en 2012, où ils n'étaient que 12463.
Cependant, si cette hausse est positive et encourageante, la lecture de la suite du rapport confirme la diminution régulière du nombre d'agriculteurs et met en évidence une dynamique inégale dans les départements.
Le nombre d'exploitants diminue :
La hausse des installations de 2013 est loin de compenser celle des arrêts d'activité. Ainsi, le taux de renouvellement n'est que de 46 % alors qu'il était de 75 % en 2012. Certains départements voient même ce taux passer sous la barre des 20 % (Deux-Sèvres, Vienne et Haute-Vienne).
Si ce chiffre est amplifié par l'impact de la reforme sur l'âge des départs à la retraite, il n'en reste pas moins que l'effet combiné du manque d'attractivité du métier et des départs des babyboomers est réel.
Dans l'indifférence générale, l'agriculture a perdu, en 2013, plus de 15 000 actifs soit l'équivalent de la fermeture de 5 usines Peugeot d'Aulnay sous Bois !
Rendre le métier attractif
Dans ce contexte, les évolutions du dispositif d'accompagnement de l'installation paraissent bien dérisoires : quelques simplifications à la marge, des débats interminables pour savoir comment favoriser tel type d'installation, permettre aux jeunes d'accéder au foncier...
Ces dispositions ne répondent pas à l'attente réelle de potentiels nouveaux installés : Vais-je pouvoir vivre correctement de mon travail ?
Tant que la rentabilité des investissements et du travail ne sera pas garantie par une politique de prix rémunérateurs, le nombre d'actifs agricoles diminuera.
