La Commission Nationale Spécialisée (CNS) du 19 mars qui examinait le Brevet professionnel technicien animalier en unité d’expérimentation était l’une des dernières. Deux autres sont prévues en mai et en juin. Après cela, la Commission Nationale deviendra un simple groupe de travail aux ordres d’une instance unique où seule la FNSEA pourra siéger et voter au nom de l’ensemble des agriculteurs et des professionnels de la formation agricole. La composition du futur groupe de travail n’est pas encore fixée. Si l’on se réfère à la manière dont l’instance unique décisionnaire a été bricolée, nul doute que ses membres seront restreints au minimum et triés sur le volet.

Depuis plusieurs mois, les ministères concernés prétendent changer la vision des choses en centrant les diplômes sur les exigences des emplois visés pour faire de la formation un accès direct à l’activité. On ne peut de toute évidence que se réjouir d’une prise de conscience de l’enseignement agricole, reste à comprendre pourquoi les syndicats représentant les professionnels de l’agriculture (CR, CP, JA, Modef) en ont été exclus.

Les sièges ne seront pourtant pas laissés vacants. Si les syndicats d’agriculteurs, les représentants des enseignants et ceux des formateurs ont été virés, leurs places seront occupées par des représentants de l’agroalimentaire. Le Bac pro horticole entre les mains de Daucy, celui d’éleveur laitier aux ordres de Lactalis. Aux yeux des élites ministérielles ce sont eux, avec la FNSEA, qui sont visiblement les vrais professionnels...

L’apprentissage n’en devient que plus crucial à défendre. Certes les professionnels réglementaires élaboreront le contenu mais les textes de loi ne suffisent pas à la transmission des savoirs...

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