L’agriculture est l’un des secteurs vers lequel se tournent de plus en plus de personnes en quête de reconversion. En effet, la société a évolué, les parcours professionnels sont moins linéaires et les reconversions sont une ressource essentielle pour le renouvellement des générations en agriculture. L’agriculture a besoin de tous ses nouveaux installés !

Quels diplômes faut-il ?

De nombreux diplômes permettent d’obtenir la capacité professionnelle agricole, vous pouvez en retrouver la liste exhaustive en suivant ce lien.
Le candidat à l’installation devra être en possession d’un de ces diplômes pour obtenir les aides à l’installation.
Si vous ne souhaitez pas obtenir les aides, il n’est pas forcément nécessaire de posséder un diplôme pour travailler dans l’agriculture. Néanmoins, il est quand même intéressant d’acquérir certaines compétences pour réussir à gérer une exploitation et la rendre pérenne.

Autre possibilité, si vous avez travaillé dans le secteur de l’agriculture pendant au moins trois ans sans avoir de diplôme, sachez que vous avez la possibilité d’obtenir une certification professionnelle par l’intermédiaire de la VAE, la validation des acquis de l’expérience.

Pour se former autrement, l’État a mis en place la PMSMP (période de mise en situation en milieu professionnel) valable pour toutes les professions.
Il existe également, en fonction des régions, de nombreuses autres formations, n’hésitez pas à vous renseigner auprès des organismes compétents.

Comment financer son diplôme ?

Pour financer ces formations, il existe plusieurs moyens.
Certaines formations sont en mesure d’être financées grâce au compte personnel de formation (CPF).
Si vous êtes actuellement au chômage, vous pouvez vous rapprocher de Pôle Emploi qui propose notamment l’AIF (Aide Individuelle à la Formation). Vous pouvez également solliciter votre conseil régional, qui propose des « chèques formation » pour financer tout ou partie d’un projet.
En tant que salarié, vous pouvez également faciliter votre reconversion dans l’agriculture en faisant appel au PTP (Projet de Transition Professionnelle) accordé sur demande à l’employeur.

Comment financer son installation ?

Avant 40 ans, vous pourrez bénéficier de la dotation jeune agriculteur. À n’importe quel âge, vous pourrez potentiellement prétendre aux aides proposées par les collectivités locales, départementales et régionales. Le PAI de votre département pourra vous renseigner sur les aides qui y sont disponibles.

Pour compléter ces aides, il vous faudra vous débrouiller avec vos économies personnelles, solliciter un prêt bancaire, mettre en place un financement participatif, etc.

Auprès de quels organismes se renseigner ?

Chaque région a ses réseaux de structures accompagnantes. Renseignez-vous auprès des chambres d’agricultures.

Comment trouver des terres ?

Si vous n’avez pas la chance d’accéder à des terres familiales, il va falloir chercher. Il est possible de trouver des terres sur les sites de petites annonces. Vous pouvez également vous adresser à la Chambre d’agriculture de votre département qui dispose d’un répertoire départ installation (RDI). Sur son site, la Safer (société d’aménagement foncier et d’établissement rural) propose des outils de recherche de lieu par département. Elle s’adresse à tous les candidats à l’installation issus du milieu agricole ou pas.

Les revendications de la CR à propos de l’installation

Les jeunes de 40 ans et moins représentent 70,7 % des nouveaux agriculteurs. Ils sont les plus nombreux à s’être lancés en agriculture.
Pour permettre aux plus de 40 ans de s’installer, la section revendique la fin du critère d’âge des aides à l’installation. Il faudrait donc faire évoluer la DJA vers une Dotation Nouvel.le Installé.e. Ainsi, le critère d’âge doit être revu, les formations pratiques et l’expérience prises en compte, pour éviter de barrer la route aux nouveaux installés qui n’auraient pas les bons diplômes. Il faut absolument éviter les démarches inutiles et les stages obligatoires pénalisants.

Pour favoriser l’accès au métier du plus grand nombre, et dans les meilleures conditions, la CR défend notamment :
• la suppression du critère d’âge des aides à l’installation ;
• Un montant de DJA unique, revalorisé en zone défavorisée ;
• Un cautionnement de l’État sur les prêts liés à l’installation ;
• Une limitation du Plan de Professionnalisation Personnalisé au stage 21h pour tous les titulaires d’un diplôme de niveau IV (sauf demande du jeune installé d’accès à certains stages, formations) ;
• Un assouplissement des conditions du suivi et d’engagement (Plan d’entreprise simplifié, respect de l’adaptation de l’entreprise à son contexte…) ;
• Une meilleure prise en compte du statut de pluriactif (qui au-delà d’un certain seuil, doit avoir accès aux mêmes avantages que les autres).

Il faut aider un maximum de futurs installés tout en respectant la liberté d’entreprendre de chacun d’entre eux.

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à contacter la section Jeunes de la Coordination Rurale.

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