A l’heure où les responsables politiques commencent à reprendre les idées de « souveraineté alimentaire » ou déclarent que déléguer notre alimentation à d’autres « est une folie », la CR et FGC constatent que la délocalisation de la production de semences continue d’aller bon train, le tout cofinancé par les CVO (devenues CRIV : contributions recherche et innovation variétale) prélevées sur les agriculteurs !

Les semenciers français (Maïsadour, Euralis…) et allemand (KWS…), qui ont délocalisé une partie de leur production de semences de maïs en Ukraine, attendent la décision de la Commission européenne visant à reconnaître que les inspections en culture et sur la qualité des lots produits en Ukraine sont équivalentes à ce qui est fait dans l’Union. Un projet de texte est à cet effet en consultation depuis le 7 avril.

L’étape suivante consistera à accorder la même équivalence pour les semences de tournesol produites en Ukraine.

Dans le même temps en France, des stations de semences ferment leurs portes et laissent leurs salariés sans emploi. C’est par exemple le cas de la station Limagrain située à Chartainvilliers, près de Chartres.

De plus, rappelons-nous l’épisode du colza DK Exception du début de l’année 2019 : des semences produites en Argentine et en Espagne et contaminées par des OGM avaient entrainé la destruction de plus de 20 000 ha de colza.

Un cas similaire s’était déjà produit en 2015 avec de la semence de maïs.

La délocalisation des semences expose à des risques environnementaux et sanitaires et posent d’énormes problèmes aux agriculteurs lorsque les surfaces doivent être détruites.

Pour la CR et FGC, seules les semences produites en France présentent toutes les garanties en termes de traçabilité et de sécurité sanitaire. Les semenciers devraient relocaliser plutôt que délocaliser leur production de semences. La France doit retrouver sa « souveraineté semencière ».

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