France Grandes Cultures (FGC) et la Coordination Rurale (CR) ont appris le projet du Conseil d’administration de SEMAE d’imposer, pour l’ensemble des productions, une augmentation de 17,2 % des Cotisations volontaires obligatoires (CVO) à compter de 2024. Cette augmentation serait justifiée par « l’inflation et une baisse des recettes avec la guerre en Ukraine ».
Cette augmentation se fera sans l’accord des producteurs. En effet, lors des réunions dans lesquelles cette décision a été présentée, au sein des sections dans lesquelles la CR est présente, les producteurs de tous les syndicats représentés rejettent cette proposition.
Si nous comprenons que le contexte a un effet sur la filière et sur le fonctionnement de SEMAE, pour FGC et la CR, il est indispensable de commencer par regarder les dépenses en priorité, et le besoin d’équilibre des comptes de la structure ne saurait en aucun cas reposer sur les seuls producteurs !
En effet, les producteurs en grandes cultures sont déjà en première ligne face à l’inflation, la hausse des prix de l’énergie et des matières premières. En ces périodes d’incertitudes pour les producteurs, l’augmentation des cotisations d’un tel montant est tout bonnement intolérable.
FGC et la CR sont force de propositions, aussi nous recommandons à SEMAE :
• D’évaluer ses charges et ses dépenses de fonctionnement et de montrer l’exemple en matière d’économies ;
• D’augmenter les recettes de SEMAE sur les exportations à l’international au lieu de faire payer aux producteurs français les recherches à destination de l’export ;
• De solliciter les aides du plan de résilience mis en place par le gouvernement pour faire face à la guerre en Ukraine ;
• De réévaluer les clés de répartition des montants des cotisations au sein de la filière semences.
Les trésoreries des agriculteurs ne sont pas une variable d’ajustement pour palier à la mauvaise gestion des interprofessions et autres structures parasites qui vivent sur le dos des producteurs !