Ce week-end, les orages et la grêle ont ravagé des centaines d’hectares de cultures à travers tout le territoire national. France Grandes Cultures (FGC) et la Coordination Rurale (CR) apportent leur soutien à tous les producteurs qui ont subi des dégâts sur leurs cultures. Nous savons tous à quel point cela peut avoir des conséquences dramatiques, d’autant plus que la valeur des récoltes et les investissements nécessaires à la mise en culture ont été particulièrement élevés cette année.

En effet, avec la hausse des coûts de production et des cours mondiaux des matières premières, les prix des cultures à l’implantation, qui ont servi de référence dans la plupart des contrats d’assurance grêle ou climatique, ne correspondent plus du tout à la valeur actuelle des cultures !

Par exemple, on voit aujourd’hui des producteurs dont les charges dépassent les 2 000 €/ha en blé tendre, mais les assurances ne couvrent même pas 1 500 €. Et si, en plus, les agriculteurs étaient engagés à livrer leur production sous contrats, ils doivent encore se fournir sur les marchés physiques afin d’honorer ces contrats, et ce à des prix de marché qui sont aujourd’hui très élevés !

On constate aujourd’hui que la FNSEA appelle les pouvoirs publics à mobiliser le régime des calamités agricoles, or nous savons tous que la FNSEA a activement œuvré à la privatisation de ce dispositif des calamités agricoles. Il s’agit de conditionner une partie importante de ces fonds à l’adhésion à des assurances privées, pour les agriculteurs, or on sait qu’à même budget, le secteur privé a des frais de structure (gestion administrative, publicité, bénéfices, etc.) de l’ordre de 20 % ! Ces 20 %, jamais redistribués, vont donc définitivement disparaître du portefeuille des agriculteurs pour aller gonfler celui des assureurs.

La CR et FGC réaffirment leur ferme opposition à cette privatisation forcée des risques face aux calamités agricoles, et alertent les pouvoirs publics sur la situation des producteurs en grandes cultures au regard des sommes investies dans la mise en culture et du taux d’engagement des producteurs, qui semble particulièrement élevé cette année.

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