Vendredi soir a eu lieu la seconde réunion sur la crise des engrais. La CR, qui a alerté le ministère de l'Agriculture dès la fin de l'été, a d'abord été déçue de la lenteur administrative pour obtenir une première réunion et s'est ensuite crue dans un sketch de Coluche en découvrant la seule proposition du ministère, tandis que les risques de pénurie sont de plus en plus présents, et que les prix restent au plus haut : créer des commissions avec le Comifer et mobiliser les instituts techniques pour gérer la fertilisation avec un déficit en azote. Malheureusement, ce n'était ni un sketch ni une caméra cachée, et la CR est sortie désespérée de ce manque de considération pour les paysans !

Devant ce mécontentement, le ministère s'est dit prêt à proposer une avance de trésorerie "engrais", mais cela ne répond en rien à nos attentes ! Face aux risques de pénurie et à une probable spéculation sur les prix (tous les engrais approchent les 2 €/unité d'N, quelque soit leur forme), la CR avait demandé des gestes forts tels que la suspension des taxes douanières et antidumping (26 %), l'annonce des blocages des exportations d'engrais hors UE, et surtout un état des lieux précis des disponibilités et des flux actuels.

Alors qu'une crise alimentaire semble se dessiner au niveau mondial, la solution du gouvernement consiste donc à organiser une agriculture de pénurie, sans avoir à aucun moment cherché de solutions pour importer ce qu'il manque, ni pour faire baisser les prix.

La CR, consciente que le sujet "engrais" peut paraître tabou à quelques mois des rencontres électorales, espère que notre ministère va pouvoir s'imposer avant que le gouvernement suivant ne découvre trop tard les conséquences d'une pénurie d'engrais sur les productions.

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