Le projet du nouveau règlement phyto de la Commission européenne envisage une Zone de non traitement (ZNT) de 3 mètres pour les sites sensibles comme les chemins, parcs, etc. Si ce projet aboutit, ce sont une nouvelle fois les agriculteurs qui seront victimes des charges et contraintes imposées par la société civile !

Une contrainte supplémentaire !

Les ZNT riverains sont un concept purement français, la Commission européenne a donc décidé de s’inspirer de notre modèle et d’aller au-delà des contraintes déjà existantes.
En effet, le projet de règlement prévoit une ZNT de 3 mètres à proximité d’une zone sensible utilisée par le grand public. La définition d’une zone sensible est toujours en cours, mais dans sa proposition la Commission entend notamment les zones utilisées par le grand public, telles qu’un parc ou jardin public, un terrain de jeu ou de sport, ou un sentier public. Nous sommes en droit de nous demander si les routes ne vont pas être intégrées à ces zones sensibles.

Même si des dérogations sont possibles comme pour les produits phytosanitaires utilisables en agriculture biologique, des surfaces agricoles importantes vont être impactées et les agriculteurs vont subir des contraintes réglementaires conséquentes. Quant aux risques sanitaires pour les agriculteurs, ils vont être considérablement accrus.

Foutez-nous la paix, laissez-nous travailler !

Ces nouvelles contraintes, de plus en plus difficiles à gérer, faisaient partie des craintes pour Coordination Rurale (CR). Les surfaces agricoles diminuent la pression sanitaire augmente et ce sont encore les agriculteurs qui vont trinquer. Comment croire aux déclarations concernant la souveraineté alimentaire, lorsqu’on s’apprête à amputer la surface agricole utile (SAU) nationale ? La CR est toujours opposée aux principes des ZNT riverains et aux conséquences que cela peut engendrer !

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