La lecture attentive des propositions du ministère pour la filière arboricole révèle un manque cruel d’ambition de la « stratégie nationale » qui vient d’être élaborée pour le développement de l’arboriculture.

Si ce plan reprend des points très positifs, telle la proposition de la CR quant à la distribution de fruits dans les écoles et l’accent mis sur l’éducation, certains aspects fondamentaux des problèmes de la filière sont occultés.

En effet, aucune proposition n’est faite au sujet des charges sociales qui sont le principal souci des arboriculteurs. Le dégrèvement partiel des charges ou les allègements de taxes et d’impôts ne sont que des aides temporaires qui ne pourront solutionner ce problème fondamental. La TVA sociale, proposée par la CR, serait aujourd’hui la seule solution possible pour soulager  les comptes de l’exploitation du poids écrasant des charges sociales dans les coûts de production des fruits.

Malgré l’importance de l’emploi en arboriculture et alors qu’il devient de plus en plus difficile de trouver de la main d’œuvre saisonnière lors des travaux de taille et de cueillette des fruits, ce 6ème axe du plan présenté ne fait l’objet d’aucune proposition.

Les producteurs qui espéraient des mesures nouvelles et efficaces (TVA sociale, aide à l’hectare en temps de crise, régulation des importations, interdiction de réemballage des produits importés, automatisation de la clause de sauvegarde, classement des fruits et légumes en produits sensibles…) sont d’autant plus déçus que ce catalogue n’est finalement qu’une reprise des moyens traditionnels de gestion de crise. Ils ne peuvent que constater l’absence d’une réelle volonté politique de permettre que les prix de vente soient enfin rémunérateurs pour les producteurs. La répétition annuelle des crises illustre dramatiquement leur totale inefficacité et impose d’enfin oser innover !

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