La virus de la Sharka fait l’objet d’une lutte obligatoire et d’une surveillance spécifique. En Rhône-Alpes, la prospection Sharka menée cette année sur plus de 11 500 hectares fait état de 5 421 arbres contaminés, soit une hausse des contaminations par rapport à 2015.
Même si dans le Rhône l’expression de la maladie est en baisse, d’importantes contaminations (mais qui restent stables) sont observées dans la Drôme et l’Isère. L’Ardèche a, quant à elle, subi une forte augmentation des contaminations.
En Ardèche, le foyer de Charmes/Beauchastel a vu ses contaminations fortement augmenter de 50 % sur des secteurs de pêchers uniquement, tout comme la commune de Soyons. Il est à noter que le virus a été également repéré à Cornas et Saint-Péray sur abricotier.
En Drôme, 3 nouvelles communes sont contaminées : Montélimar, Saint-Paul-lès-Romans et Eygaliers (commune des Baronnies).
Dans le Rhône, le foyer de Vourles/Charly/Irigny reste le plus actif, concentrant 95 % des contaminations en 2016.
Ces dernières années, la production française de pêches a fortement chuté. Malgré les difficultés économiques auxquelles ils doivent faire face, les producteurs veulent maintenir une surveillance de leurs vergers tout en maintenant leur potentiel de production.
Adapter la lutte aux réalités du terrain ?
La CR a interpellé à de nombreuses reprises le ministère de l’Agriculture pour stopper l’arrachage obligatoire et modifier la lutte contre la Sharka.
Il est indispensable d’adapter la lutte aux réalités de terrain pour maintenir une production française de pêches, eu égard à la présence de la maladie sur les Prunus sauvages, ceux des communes comme ceux des particuliers. Il n’est pas logique d’appliquer la même lutte à la souche D, endémique et peu virulente, à la souche M, importée et extrêmement virulente. La CR n'a d'ailleurs jamais reçu de réponse du ministère quant à ses propositions d'aménagement de l'arrêté relatif à la lutte contre la Sharka.