Une enquête a été réalisée par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie pour le compte de la SEMMARIS (marché de gros de Rungis) en 2007 montre qu’il existe un fort décalage entre les prix perçus et les prix réels.

Les consommateurs ont surestimé l’inflation réelle du prix des fruits et légumes frais. D’une façon générale, les consommateurs déclarent avant tout acheter peu de F&L raison de leur cherté et 73% des personnes interrogées regardent systématiquement les prix lorsqu’ils achètent des F&L. Alors que lors du sondage réalisé par la CR, nous avions démontré qu’ils sont plus de 80% à ne pas connaître le prix du lait ou du sucre.

Pourtant, les produits frais ne représentent que 1,4% du panier de la ménagère et la part consacrée à l’alimentaire ne cesse de diminuer. Il faut préciser que le prix des fruits et légumes a moins augmenté que celui de l’alimentation globale (enquête TNS SOFRES, indice 100 en 2000, chiffres de 2006 : légumes indice 111, fruits indice 115, total alimentation indice 116. Les chiffres TNS SOFRES présentent l’intérêt d’être basés sur la consommation réelle des ménages et non sur des relevés de prix moyens comme les indices INSEE).

Les prix des fruits et légumes dépend surtout du coût de la main d’œuvre, car de nombreux intermédiaires (transporteurs, grossistes, détaillants) sont indispensables à leur distribution. Au final, après le passage chez chacun de ces intermédiaires, le coût de la main d’œuvre représente, pour la pêche nectarine, 50% du produit final.

Si le gouvernement souhaite diminuer le prix des fruits et légumes pour le consommateur, le seul levier sera donc celui du coût de la main d’œuvre. La CR demande une nouvelle fois l’application de la TVA sociale sur l’ensemble du secteur agricole.

La CR souhaite qu’en dehors du prix sur l’étal, le gouvernement prenne conscience des difficultés financières des entreprises maraîchères et arboricoles, dont les prix de ventes ne sont pas rémunérateurs. Les producteurs vendent leurs produits à perte, alors même que cela est interdit lors de la revente. La CR demande que la loi soit modifiée pour interdire la vente à perte des produits agricoles.

L’enquête a également mis en évidence les éléments suivants :

- l’incessant battage dans les médias concernant la prétendue cherté des produits a suffi à lui conférer un statut de vérité incontestable, alors qu’il s’agit d’une perception bien loin de la réalité,

- les fruits et légumes sont des produits de base, considérés par les consommateurs comme des dons de la nature … impression difficilement compatible avec l’idée de payer pour en disposer. Et cela d’autant plus que le consommateur ne perçoit pas l’existence d’une filière de production et de commercialisation complexe pour des produits naturels.

- le consommateur connaît l’intérêt « santé » des F&L mais n’est pas séduit par ces produits et n’a pas envie d’en consommer.

Nous avons donc du travail sur la planche pour les consommateurs comprennent toutes les implications de nos productions et tout le travail qui est nécessaire pour produire des fruits et légumes.

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