La Commission des comptes de l’agriculture de la nation (CCAN) a publié, ce jeudi 7 juillet, les comptes provisoires de l’agriculture pour l’année 2021.

 

Une baisse de volume et de valeur pour les fruits

La valeur de la production de fruits a diminué de 7,6 % : malgré une hausse des prix de 11,3 %, les volumes ont chuté de 17 % à cause des gelées dévastatrices du printemps. Les fruits d’été ont été fortement touchés avec des récoltes en baisse, mais les fruits à pépins comme les pommes ont moins été touchés. Seule la récolte de fraises fait exception avec une augmentation de volume grâce à une augmentation de surface. Face à une offre réduite, les prix ont été orientés à la hausse sans pour autant compenser les pertes.

 

Des baisses aussi pour les légumes

La valeur de la production de légumes a diminué de 4,8 % en raison d’une diminution des volumes (- 2,5 %) et aussi une diminution des prix (- 2,3 %). Les conditions météorologiques en hiver ont limité les récoltes et les prix ont aussi baissé après avoir été tirés à la hausse par la crise sanitaire lors de la campagne précédente. Il faut souligner que les hausses ont été importantes pour les endives, échalotes et artichauts, tandis que les salades et les tomates ont baissé. Le marché de la tomate est resté dynamique avec des prix en hausse, ainsi que celui de la courgette.

 

Les importations en constante augmentation

Le commerce des légumes a augmenté de 29 millions d’euros et atteint un déficit de - 0,8 milliard d’euros, en conséquence de la hausse des importations (+ 108 millions d’euros, soit + 3,4 %) et compensé par les exportations (+ 79 millions d’euros, soit + 3,2 %). Pour les fruits, le déficit commercial continue de baisser avec – 242 millions d’euros pour atteindre – 3 milliards d’euros. Les importations continuent d’augmenter (+ 226 millions d’euros, soit + 5,7 %), alors que les exportations baissent légèrement (– 17 millions d’euros, soit – 1,4 %). Quand on voit que le gouvernement prône la souveraineté alimentaire, c’est totalement incohérent de voir les importations augmenter. Il devient urgent de parler de distorsion de concurrence, de revoir le périmètre de nos marchés et de mettre en place une protection pour nos productions plébiscitées par les consommateurs français.

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