Suite à la réforme de l’OCM fruits et légumes, la France met en place une charte nationale. Cette dernière entraîne la disparition de l’organisation économique en place, peut être imparfaite mais qui avait tout de même structuré un réseau d’informations et permis la concertation entre les acteurs de la 1ère mise en marché (organisations de producteurs (OP), expéditeurs et producteurs indépendants).

Les comités de bassin vont être remplacés par une nouvelle organisation économique atomisée, au sein de laquelle beaucoup de producteurs ne pourront plus être entendus et défendus. En effet, elle néglige les producteurs indépendants et certaines OP, et ne concernera  donc que la moitié de la production. En fixant un cadre aussi restrictif, la France laisse de côté une large part de ses producteurs, ce qui suffit à nous faire douter de la portée de la charte nationale.

La CR déplore également le manque d’unité de gestion des filières, dont le but premier devrait être de garantir la sécurité des prix et la pérennisation des exploitations en assurant le renouvellement des producteurs par les installations.

L’organisation économique de la filière ne peut être efficace que si la production est parfaitement connue. C’est pourquoi la CR demande une nouvelle fois au Ministère de saisir l’opportunité de la présidence française de l’UE pour élargir le cadre de l’OCM en créant une Organisation commune de la production et des marchés (OCPM), qui seule peut apporter une connaissance réelle de la répartition des productions et donc la maîtrise des marchés.

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