Suite à un contrôle de la DGCCRF en 2021 et 2022 chez un grossiste dans le Loir-et-cher, il a été constaté la francisation de plusieurs milliers de tonnes de fruits rouges. Ainsi, le tribunal correctionnel a condamné l’entreprise durant l’été. En même temps, un supermarché de Clergy a aussi écopé d’une amende pour des faits de francisation et européanisation de fruits et légumes. La Coordination Rurale (CR) apprécie que de telles sanctions aient été prises et exige que le gouvernement prenne la mesure du problème plus sérieusement !

 

De faibles condamnations face aux préjudices

Lors des contrôles de la DGCCRF, il a été établi que le grossiste avait francisé divers fruits rouges (fraises, framboises et myrtilles) entre 2019 et 2021. Ceux-ci étaient destinés à la vente en moyennes et grandes surfaces sur l’ensemble du territoire français. Après une audience fin juin, la décision du tribunal a été donnée début août et l’entreprise écope d’une amende de 100 000 € et 2000 € pour son président.
Le supermarché Leclerc a, quant à lui, écopé d’une amende 10 000 € pour avoir francisé et européanisé des fruits et légumes. Le directeur a parlé d’erreur humaine pour se défendre.
Même si ces amendes semblent importantes, elles ne sont pas suffisantes face aux conséquences néfastes que cela occasionne pour les agriculteurs et les consommateurs. Les consommateurs se sentent trahis et accorde plus difficilement leur confiance et les producteurs assistent à une concurrence déloyale vu que la francisation entraîne les prix vers le bas.
C’est une fois encore les deux bouts de la chaîne qui sont impactés : les producteurs sont lésés et les consommateurs trompés.

 

La CR demande des sanctions plus lourdes !

Si la francisation est l’acte frauduleux résultant d’une volonté individuelle elle est aussi la résultante d’un acharnement des normes et d’un cannibalisme administratif et environnementaliste. La francisation est un cancer qui gangrène l’agriculture française et arnaque les consommateurs. La CR exige depuis des années que le gouvernement prenne la mesure du problème. Il devient urgent que les pouvoirs publics prennent ce dossier en main et appliquent des sanctions beaucoup plus dissuasives pour les entreprises qui francisent ! Il faudrait également davantage des contrôles chez les expéditeurs et les importateurs, ainsi que les contrôles des camions de fruits et légumes aux frontières.

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