Aides animales 2022
Les montants provisoires des aides aux bovins laitiers et allaitants, ainsi que caprins et ovins ont été publiés ce week-end au Journal officiel. Le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, s’est également exprimé lundi 3 octobre sur les aides exceptionnelles pour pallier à la sécheresse 2022. Pour les bovins lait, l’aide est fixée à 40 € par animal primé hors zone de montagne. Cela représente une revalorisation de 6 % par rapport au montant provisoire de 2021 (37,50 €) ; le montant définitif avait été fixé à 41,95 €. L’aide par animal primé est doublée en zone de montagne, soit 80 € (montant définitif 2021 : 83,60 €). Pour voir l’arrêté cliquez ici.
Pour les bovins allaitants, l’aide provisoire est échelonnée aux mêmes niveaux que l’année dernière, soit : - Vaches de rangs 1 à 50 : 167 € par animal primé ; - Vaches de rangs 51 à 99 : 121 € par animal primé ; - Vaches de rangs 100 à 139 : 62 € par animal primé. Voir l'arrêté ici.
Pour les ovins, le montant de base est fixé à 19 € par brebis (contre 21,90 € en 2021) avec une majoration de 2 € pour les 500 premières brebis primées et une aide complémentaire de 6 € par animal pour les nouveaux producteurs.
L’aide caprine a quant à elle baissée de 20 centimes par rapport à 2021 ; le montant d’aide provisoire est de 14,60 € en 2022.
Voir l’arrêté du 27 septembre 2022 concernant les ovins et les caprins.
Pour la PAC 2023, où la refonte des couplages bovins prévoit la fusion des aides laitières et allaitantes, l’Idele estime des montants allant de 57 €/UGB (femelles laitières et mixtes) à 104 €/UGB (femelles allaitantes et mâles) en moyenne.
Sècheresse
En marge de la 4e réunion du comité de suivi de la situation de sécheresse le 3 octobre dernier, Marc Fesneau a annoncé des mesures exceptionnelles supplémentaires. Le ministère prévoit de solder le versement des aides aux éleveurs les plus touchés par la sécheresse d’ici la fin de l’année. Les zones où la sécheresse continue à faire le plus de dégâts seront identifiées lors du Comité national de gestion des risques agricoles (CNGRA) du 18 octobre. Pour être éligible, un département doit justifier d'un taux de perte de fourrage d'au moins 30 %. Le versement de l’aide aura donc lieu dès début novembre, et sera soldée d’ici fin décembre pour les éleveurs d’une dizaine de départements identifiés à ce stade. La Coordination Rurale note que malgré une baisse de rendement constatée sur tout le territoire (selon Agreste, la baisse de production des prairies permanentes est de 33 % par rapport à la période 1989–2018, et de 17,5 % pour le maïs par rapport à 2021), le Gouvernement n’a pas retenu l’idée d’un dispositif d’aide au niveau national (voir les demandes de la Coordination Rurale ici). Les conséquences de la sécheresse sur l’élevage se font d’ores et déjà ressentir et pourtant, le ministre veut encore attendre avant d’évaluer cet impact, alors que la décapitalisation continue de s’accélérer et que les cheptels continuent de diminuer.