Natacha Guillemet, responsable de la section Agricultrices de la CR, participait à une table ronde organisée le 23 novembre au Sénat pour discuter de la loi CHASSAIGNE. Cette dernière s’intéresse aux plus petites retraites, notamment celles des conjointes collaboratrices et aidants familiaux. Déjà votée au Parlement, elle est aujourd’hui entre les mains des sénateurs. Lors de son intervention, Natacha Guillemet a présenté la position de la Coordination Rurale et notamment le fait que nous déplorions que l’article 2, qui prévoyait d’élargir aux conjoints collaborateurs et aidants familiaux l’accès au complément différentiel des points de retraite complémentaire obligatoire, ait été supprimé. Cela impliquera une retraite minimale à 85 % du SMIC soit 1 035 € nets par mois. Pas cher payé quand on sait que le minimum vieillesse est à 906,81 € pour une personne n’ayant pas ou très peu cotisé !

Bien qu’imparfait, s’il est mis en place, ce plan constituera tout de même une première avancée pour tous ces hommes et ces femmes qui ont de toutes petites retraites actuellement. Une marge d’action étant possible, notamment sur les PMR 1 et 2, l’ASPA, la différenciation du SMIC agricole et des autres régimes, sénateurs et syndicats agricoles devraient se revoir rapidement afin de discuter des améliorations à apporter au texte.

Concernant le statut des conjoints collaborateurs, la représentante de la Coordination Rurale a rappelé notre revendication de le limiter à 5 ans, justement pour que chaque femme mais aussi chaque homme qui embrasse ce statut ne perde pas de retraite. « Ce statut a le mérite d'exister car il peut permettre de faire une transition entre un emploi et celui de chef d'exploitation ou de salarié agricole, mais il ne doit pas aller au-delà de ça » a expliqué Natacha Guillemet à l’auditoire.

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