Comme chaque année, le 15 octobre, partout dans le monde est célébrée la journée internationale de la femme rurale.
Petit rappel historique
Décidée le 18 décembre 2007 par l’ONU et célébrée pour la première fois le 15 octobre 2008, cette journée reconnaît « le rôle et l’apport décisifs des femmes rurales, notamment autochtones, dans la promotion du développement agricole et rural, l’amélioration de la sécurité alimentaire et l’élimination de la pauvreté en milieu rural ». L’assemblée générale de l’ONU invite les États membres comme la France à collaborer avec les organismes des Nations unies et la société civile afin d’accorder une plus grande importance à la situation des femmes rurales.
10 ans plus tard...
Le rôle majeur des femmes est de plus en plus reconnu pour la pérennité des foyers et les communautés en zone rurale. Elles constituent une large part de la main-d’œuvre agricole, formelle et informelle, et effectuent la grande majorité des tâches domestiques et des soins - activités non rémunérées - au sein des foyers. Elles contribuent aussi de manière significative à la production agricole, à la sécurité alimentaire et à la nutrition, à la gestion des terres et des ressources naturelles .
Alors pourquoi les politiques ne prennent-ils pas acte de manière significative de l’immense richesse qu’apportent les femmes dans le monde rural ?
La section Agricultrices de la Coordination Rurale se bat pour une amélioration durable de la condition des agricultrices et rappelle quelques données significatives du chemin qu’il reste à parcourir :
  • une cheffe d’exploitation agricole gagne en moyenne 30 % de moins qu’un chef d’exploitation agricole ;
  • en agriculture, 5 000 à 6 000 femmes travaillent aujourd'hui sans statut ;
  • seulement la moitié des agricultrices prennent le congé maternité auquel elles peuvent prétendre.
  • les femmes, qu'elles soient agricultrices ou conjointes d'agriculteurs, sont en première ligne et sont les premières à devoir partir travailler à l'extérieur de la ferme pour assurer un revenu à la famille, tout en devant poursuivre un travail d'agricultrice après les journées de travail et les week-ends, lorsque la situation économique de l’exploitation est en péril ;
  • après une vie de labeur, le montant des retraites des agriculteurs est désolant, sans parler des pensions de réversion ;
  • ... 
À la Coordination Rurale, nous n’avons de cesse de le répéter : les agricultrices sont des combattantes du quotidien et il est temps de revaloriser leur travail « Nous ne voulons pas être considérées comme des héroïnes. Nous ne voulons pas de discours compatissants ou misérabilistes. Aujourd'hui, nous avons décidé de faire valoir nos droits et de revaloriser nos savoir-faire et nos compétences. », Catherine Laillé, responsable de la section Agricultrices de la CR. Pour que les droits évoluent, nous avons fait le choix de dépasser nos différences syndicales ou associatives pour porter des revendications communes avec l’association « les elles de la terre ». Nous avons une nouvelle fois demandé à rencontrer Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et le ministre de l'Agriculture, que nous avions déjà sollicités à l’occasion du SPACE.   Sources : ONU : http://www.un.org/fr/events/ruralwomenday/index.shtml  

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