Le 15 mai dernier, suite à la demande de la Commission européenne, l’autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a publié un avis sur l’acétamipride, néonicotinoïde interdit en France mais autorisé dans l’Union européenne. L’Efsa a fait part « d’incertitudes majeures » sur les propriétés de neurotoxicité de la matière active et de ses métabolites, mais ne préconise pas son interdiction d’utilisation.
Ainsi, l’Efsa propose de baisser la dose journalière admissible et la dose aiguë de référence de 0,025 à 0,005 mg/kg de poids corporel (par jour) et de réduire également les limites maximales de résidus (LMR) de 38 produits, principalement pour des fruits et légumes (olives, concombres, courgettes, tomates, bananes, melons, épinards…).
En validant le maintien de l’autorisation de cette substance active, il semble nécessaire de lever l’interdiction française de l’acétamipride. Cette différence de traitement constitue une véritable concurrence déloyale pour les agriculteurs français face à leurs homologues européens. Le gouvernement doit prendre les mesures nécessaires et mettre en application les nombreux discours qu’ils ont pu avoir ces derniers mois.