En 2005, les éleveurs ont déposé beaucoup de demandes de « Prime Spéciale Bovins Mâles » (PSBM) découplée à 100% dès 2006, entraînant un dépassement important du stabilisateur « animaux » imposé par Bruxelles. La sanction se traduit par une diminution d’environ un cinquième du nombre d’animaux primés par exploitation avec la même incidence sur la prime de « complément extensification ».

L’ampleur de cet afflux de demandes s’explique par l’inquiétude suscitée par la réforme de la PAC de juin 2003, complexe à l’excès et imposée aux agriculteurs sans qu’ils puissent la comprendre. Il appartenait au Ministère d’anticiper ce risque de pénalisation collective en prenant les mesures qui s’imposaient pour l’éviter a posteriori.

A cette très désagréable surprise pour les éleveurs s’ajoutent les retards croissants du versement des aides par l’Etat indigent, qui doit cesser de se dérober à ses obligations et régler ce qu’il doit pour ne pas augmenter les difficultés croissantes de trésorerie des éleveurs. Face à l’inflation de paperasses et de contrôles qui submerge les paysans pour percevoir des aides en diminution, la CR rappelle sa demande de découplage total des aides PAC dans l’immédiat. A terme, bien avant 2013, il convient de changer radicalement la politique agricole de l’UE pour sauver les agriculteurs et préserver les espaces qu’ils occupent.

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