Les Zones de non-traitement (ZNT) à proximité des habitations sont évoquées avec répétition depuis plusieurs semaines créant un climat anxiogène chez les agriculteurs, pourtant aucune nouvelle négociation n’a eu lieu depuis cet été sur le sujet. Si la FNSEA souhaite accepter les compromis et la Confédération Paysanne la mise en place rapide de ces ZNT, la Coordination Rurale est formellement opposée à ce projet.

Pour Bernard Lannes, président de la Coordination Rurale, « les agriculteurs n’ont pas à supporter cette nouvelle lubie politique ». Les agriculteurs utilisent des produits phytosanitaires autorisés et respectent leurs conditions d’utilisation. Ils reçoivent même une formation dédiée à ce sujet. Dès lors, il n’y a pas de danger avéré ni pour l’utilisateur, ni pour les personnes résidant à proximité. Si c’était le cas, des études scientifiques sur le sujet seraient à apporter et surtout il faudrait remettre en cause toutes les méthodes d’évaluation françaises.

« Si certains élus locaux souhaitent mettre en place des « corridors de sécurité », qu’ils s’arrangent avec l’agriculteur en vue d’une location ou d’un rachat des terres concernées et surtout qu’ils revoient intégralement les Plans locaux d’urbanisme en place et à venir » propose Max Bauer, horticulteur dans le Var.

La position de la Coordination Rurale restera intangible sur ce sujet car les agriculteurs n’ont rien à se reprocher. S’il devait y avoir le moindre danger pour les utilisateurs et les riverains, alors l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), les producteurs de produits phytopharmaceutiques et l’État devraient préalablement remettre en question leurs méthodes d’évaluation et dédommager les agriculteurs pour les préjudices subis depuis de nombreuses années.

Pour retrouver la charte de bon voisinage de la Coordination Rurale, cliquez ici.

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