Après la découverte d’un canard mort porteur du H5N1 en France, les pouvoirs publics, après avoir pris les mesures qu’ils jugeaient nécessaires en matière de principe de précaution, doivent désormais en assumer la pleine responsabilité auprès des éleveurs.

Le Conseil des ministres européens réuni aujourd’hui ne doit pas se laisser influencer par le désintérêt affiché de « notre » commissaire européen, Mariann Fischer-Boel, qui estime suffisantes les mesures d’aides. Il s’agit au contraire de confirmer la bonne volonté qu’ils avaient montrée en janvier en adoptant sans débat le cofinancement à 50% des mesures vétérinaires financées par les Etats-Membres, dont l’abattage, la destruction de produits dérivés ou aliments, la désinfection des bâtiments et des équipements. Encore faut-il que la France décide effectivement d’apporter son soutien aux producteurs. Il ne suffit donc pas pour le gouvernement français de s’intéresser aux « entreprises de l’amont et de l’aval » en finançant le chômage partiel, mais bien de s’intéresser au premier maillon de la filière, à savoir les éleveurs, déjà fragilisés par la crise qui dure depuis des années. Les surcoûts liés au confinement et le manque à gagner du fait de la baisse des ventes et de l’allongement des vides sanitaires doivent être eux aussi intégralement compensés. La CR souhaite rencontrer au plus vite le Ministre de l’Agriculture afin de lui exposer ses propositions et revendications.

Enfin, la baisse de consommation qui, avant cette découverte, s’élevait à près de 20% pour les poulets entiers, risque de s’accentuer alors qu’elle demeure parfaitement injustifiée. La CR rappelle l’urgence et l’importance de communiquer sur cette maladie de façon objective pour rassurer les consommateurs et éviter une psychose inutile. A l’heure actuelle, aucune volaille d’élevage n’est atteinte de la forme hautement pathogène de la peste aviaire, le virus est détruit par une cuisson de 70°C et la maladie n’a été transmise à l’homme qu’au sein de populations dont les conditions de vie et d’hygiène restent incomparables aux nôtres. Consommer de la volaille française reste un plaisir absolument sans danger.

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