La Coordination Rurale s’inquiète des conséquences graves qu’un retrait anticipé du flufenacet en France pourrait avoir pour les agriculteurs français (concurrence déloyale, baisses drastiques de rendement) et demande aux autorités françaises de respecter le calendrier européen.

Une interdiction précipitée constituerait un coup dur pour les agriculteurs français qui seraient confrontés à des problématiques sanitaires, notamment d’infestation par l’ergot et un désherbage inefficace. Le flufenacet concerne 4 millions d’hectares de traitement de céréales en France.

La Commission européenne propose de ne pas renouveler l’autorisation du flufenacet qui expire le 15 juin 2025. Lors de la réunion du Comité permanent sur les produits phytosanitaires les 4 et 5 décembre derniers, les États membres ont validé cette décision.

La Coordination Rurale s’inquiète de la possibilité de voir la France anticiper cette interdiction, ce qui pourrait créer une distorsion de concurrence inacceptable entre les États membres. Si la France décidait d’interdire ce produit dès mars 2025, les agriculteurs français se retrouveraient dans l’impossibilité de l’utiliser pour la campagne 2026, tandis que leurs homologues européens en bénéficieraient encore pour une campagne supplémentaire.

« La France ne doit pas céder aux pressions des ONG et faire le choix de protéger les agriculteurs français de toute concurrence déloyale. » Patrick Legras, responsable des productions végétales et céréales de la Coordination Rurale.

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