La Coordination Rurale prend acte de la parution de l’arrêté du 7 février 2025, qui modifie l’arrêté du 21 février 2024 en précisant les conditions et limites dans lesquelles les préfets peuvent accorder des dérogations aux interdictions de destruction du loup. Cet arrêté met en lumière la reconnaissance officielle de la prédation sur les troupeaux bovins et équins, mais c’est certainement la seule avancée.

La CR souligne que, malgré cette avancée mineure, le dispositif actuel reste insuffisant pour permettre aux éleveurs de défendre efficacement leurs troupeaux. En effet, les formalités administratives et la nécessité pour les éleveurs de justifier leur besoin de TDS représentent un fardeau considérable. Ce processus, trop lourd et tardif, complique la mise en œuvre des mesures de défense immédiate sur le terrain.

La Coordination Rurale demande que :

  • Les tirs de défense soient autorisés dès que la présence du loup est suspectée, avant l’apparition des premières attaques, afin de prévenir les pertes plutôt que d’intervenir une fois que le dommage est déjà causé.
  • Le processus d’abaissement du niveau de protection juridique du loup se poursuive et se traduise concrètement sur le terrain par des mesures efficaces, facilitant ainsi la protection des troupeaux et allégeant la charge administrative pesant sur les éleveurs.

Nous appelons donc les autorités compétentes à revoir et adapter les procédures en vigueur pour apporter aux agriculteurs des outils de défense immédiats et adaptés aux réalités du terrain en prenant en compte les éleveurs des petits ruminants nouvellement confrontés au loup pour lesquels les moyens de protections actuels ne sont pas adaptés comme pour les bovins et équins. 

« Pour retrouver une sérénité à long terme et parvenir à un équilibre entre exigences écologiques et pérennité des exploitations, il faut parvenir à l’éloignement effectif du loup des zones d’élevage », conclut Christian Provent, référent loup de la Coordination rurale.

A cet effet, la Coordination Rurale reste disposée à toute rencontre ou échange afin d’approfondir ces propositions et de travailler conjointement à une solution pérenne pour l’avenir de l’agriculture française.

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